Des chercheurs de Microsoft et de l’Université de Washington ont conçu un appareil capable de convertir les informations numériques en ADN. Lors de la première phase de test, le prototype ayant couté 10 000 dollars, a réussi à convertir le mot « Hello » en séquence ADN. Microsoft est la première entreprise à avoir mis au point un système tel que celui-ci, et elle est également la première à avoir ouvert le premier data center pour le cloud en Afrique.

Les recherches ont été très onéreuses et longues. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé un séquenceur d’ADN ainsi qu’un logiciel de décodage pour traduire l’ADN en bits. Il faut savoir que le mot « Hello » (01001000 01000101 01001100 01001100 01001111 en binaire) pensant 5 octets, a pris 21 heures avant de donner 1mg d’ADN, à la fin de son processus. Néanmoins, à force de travailler sur le projet, les chercheurs ont découvert un moyen de raccourcir le temps de conversion de moitié, soit entre 10 et 12 heures. C’est une solution qui leur a également permis de pouvoir baisser les coûts de plusieurs milliers de dollars, ce qui n’est pas négligeable.

Microsoft espère que cette découverte permettra de faire avancer cette technologie, qui pourrait bien être l’avenir du stockage pour les grandes quantités de données. Avec le nombre de sites web et applications qui existent aujourd’hui, il devient de plus en plus cher de stocker de la donnée. Les data center prennent également beaucoup de place et ne cessent d’augmenter, c’est pourquoi cette nouvelle solution ne pourrait qu’être bénéfique.

Le MIT Technology Review, a déclaré que dans un proche avenir, toutes les données qui sont stockées dans les data center de la taille d’un entrepôt pourront être implémentées dans une clé USB standard. D’ailleurs, grâce à cela elles pourront être hébergées plus longtemps. Microsoft affirme que certains ADN ont résisté pendant des dizaines de milliers d’années dans les ossements humains ou animaux, c’est donc la preuve irréfutable que les données pourront perdurer. La firme de Redmond envisage de mettre en place un système de stockage opérationnel basé sur l’ADN, qui sera placé à l’intérieur des data centers Microsoft Azure.

Il est également possible de réaliser ce processus dans le sens inverse, et c’est justement la prouesse qu’a réussi à faire une équipe de chercheurs de l’Université d’Harvard. En utilisant la technologie du CRISPR (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats), elle a été en mesure de stocker une vidéo à l’intérieur d’une bactérie vivante. Jusqu’où iront les recherches sur la technologie ?