Chose promise, chose due. Margrethe Vestager a annoncé le 20 mars dernier une nouvelle amende pour Google. Son montant ? 1,49 milliard d’euros pour « pratique abusives dans la publicité en ligne » et avoir « enfreint les règles antitrust de l’UE. » En effet, la société est accusée d’abus de position dominante avec sa régie publicitaire AdSense.

La nouvelle n’est pas surprenante. La semaine dernière nous vous expliquions pourquoi cette troisième amende pouvait être infligée. Après une amende en 2017 pour abus de position dominante dans la recherche en ligne et une amende record en 2018, Google est habitué à recevoir des amendes de la Commission Européenne. En deux ans, la firme s’est vue infligée, un total de 8,25 milliards d’euros d’amende.

Des pratiques anticoncurrentielles

Dans le communiqué, Margrethe Vestager explique que Google « a renforcé sa position dominante des les annonces de recherche en ligne et s’est mis à l’abri de la pression concurrentielle en imposant des restrictions contractuelles anticoncurrentielles aux sites Web tiers, ce qui est illégal au regard des règles antitrust de l’UE. »
Avec AdSense, Google se positionne en tant qu’intermédiaire entre les annonceurs et les propriétaires de sites web. La firme américaine a ainsi durant plusieurs années, dix au total, « abusé de sa domination du marché en imposant un certain nombre de clauses restrictives dans les contrats avec des sites tiers qui ont empêché ses rivaux […] de placer leurs annonces de recherche sur ces sites Web.» De plus, la Commissaire européenne à la concurrence précise « Google a aussi inclus des clauses obligeant les éditeurs à disposer de l’accord écrit de Google avant de pouvoir modifier la manière dont les publicités concurrentes étaient affichées. Cela signifiait que Google pouvait contrôler le degré d’attractivité, et donc le taux de visite, des publicités contextuelles concurrentes. »

Le responsable des affaires internationales de Google a déclaré avoir « déjà apporté un large éventail de changements à nos produits pour répondre aux préoccupations de la Commission. Au cours des prochains mois, nous ferons d’autres mises à jour pour donner plus de visibilité à nos rivaux en Europe. »

Google va probablement faire appel à cette décision, comme la société l’a déjà fait avec les autres amendes. Comme le dit le fameux proverbe « jamais deux sans trois » donc. Mais dans les prochains mois, Google pourrait écoper de nouvelles amendes concernant ses autres produits comme la recherche locale ou encore la cartographie en ligne.