Il y a quelques jours, un scandale éclaboussait Facebook. Certains ciblages publicitaires semblaient totalement irrationnels. En effet, Facebook laissait des annonceurs cibler une communauté intéressée par le nazisme.

Suite aux accusations portée par le ministère du logement américain, en août dernier, le réseau social devrait limiter le ciblage publicitaire pour éviter que des annonceurs ne puissent encore cibler en fonction de l’origine ethnique ou d’autres critères discriminants. 

Désormais, les annonceurs voulant diffuser des annonces d’emploi ou de logement n’auront plus d’autres possibilités que les suivantes : ils pourront cibler une communauté seulement en fonction de son âge, de son sexe ou de son code postal. Les catégories de ciblage pour intérêt seront beaucoup moins importantes que celles qui existent aujourd’hui. Impossible désormais de cibler en fonction de l’origine ethnique ou de la catégorie sociale. Ces nouvelles mesures devraient être effectives avant la fin de l’année 2019.

Le département du Logement et du Développement urbain des États-Unis garde un œil sur Facebook. La fermeté sera le mot d’ordre du gouvernement américain. En août dernier, le ministère du logement déclarait ceci : “Facebook invite les annonceurs à exprimer des préférences illégales en proposant des options discriminatoires, leur permettant de limiter efficacement les options de logement pour ces classes protégées sous le couvert de publicités ciblées”.

Quelques mois avant que le département du Logement et du Développement urbain ne s’intéresse aux agissements de Facebook, la “National Fair Housing Alliance” et d’autres groupes liés au logement avaient déjà porté Facebook devant les tribunaux sur ces questions. Ces différentes entités percevront 5 millions $ de dommages et intérêts. Le rôle de Facebook dans l’accroissement des inégalités sociales a pu être sous-estimé. C’est une bonne nouvelle pour les États-Unis et pour les associations qui se battaient contre ce fléau depuis des mois.