C’est une annonce presque officielle. D’après Reuters, Uber, la société spécialisée dans les VTC prévoit de lancer son IPO en avril prochain. La société devrait ainsi déposer auprès de la Securities and Exchange Commission le formulaire S-1 « permettant au public de prendre connaissance des données stratégiques et financières essentielles d’une entreprise » avant de débuter son « roadshow IPO » auprès des investisseurs.

En décembre dernier, le Wall Street Journal rapportait que la société avait soumis sa demande d’entrée en bourse à la SEC. Une date avancée par rapport à l’annonce du CEO, Dara Khosrowshaki qui avait prévu d’introduire Uber en Bourse en 2020. L’entrée en bourse d’Uber devait se faire au premier trimestre 2019. C’est finalement au second qu’elle devrait avoir lieu, bien que l’entreprise n’a pas souhaité réagir à cette rumeur.

Uber a récemment annoncé un chiffre d’affaires de 3 milliards de dollars au 4ème trimestre 2018. Cependant, les pertes nettes de la société sont toujours importantes, et s’élevaient à 865 millions de dollars durant ce même trimestre. Uber est évaluée un peu plus de 76 milliards de dollars et souhaite atteindre une valorisation à 120 milliards de dollars. Cependant les analystes estiment que la vraie valeur d’Uber est d’environ 100 milliards de dollars.

Lyft/Uber une course contre la montre

Cette annonce intervient également peu de temps après que Lyft, concurrent principal d’Uber aux États-Unis ait déposé son formulaire S-1. L’entreprise a également annoncé un programme récompensant ses chauffeurs avec une prime maximale de 10 000 dollars pour ceux ayant réalisé au moins 20 000 courses. Lyft devrait finaliser son IPO à la fin du mois de mars.
Dans le cadre de son entrée en Bourse, Uber pourrait également « récompenser certains de ses conducteurs les plus actifs ou expérimentés, avec de l’argent. »

Uber et Lyft sont donc dans une course serrée, même si Uber de part ses revenus et ses activités plus diversifiées devrait bien s’en sortir. Uber devra ainsi montrer et prouver aux investisseurs que la société a changé, notamment la culture d’entreprise depuis l’arrivée de Dara Khosrowshaki.