Depuis sa découverte en 1906 par le médecin allemand Alois Alzheimer, cette maladie a fait l’objet de nombreuses recherches, qui se sont souvent terminées en échec. Cependant depuis quelque temps, plusieurs scientifiques utilisent l’intelligence artificielle pour diagnostiquer cette maladie et la soigner le plus tôt possible. Tel est le cas de l’Université du Queensland, qui a développé un traitement sonore capable de soigner la démence et l’Alzheimer, de manière totalement saine. Toutefois, avant de la soigner, il faut la détecter, et c’est justement l’objectif de cette équipe de chercheurs d’IBM, qui a réalisé une étude qui pourrait potentiellement faire avancer les choses à grands pas.

Grâce au machine learning, l’intelligence artificielle pourrait être en mesure de détecter un marqueur biologique associé à la maladie, présent dans le sang, nommé bêta-amyloïde. Il s’agit d’un peptide qui est souvent associé aux dégénérescences nerveuses. Cette solution pourrait alors permettre de détecter la maladie bien des années avant qu’elle ne se développe complètement, et ainsi permettre aux médecins de la prendre en charge à temps. D’ailleurs, ce peptide n’est pas le seul à pouvoir indiquer si le patient est porteur ou non de l’Alzheimer. Récemment, des chercheurs allemands ont découvert que le niveau de protéines dans le sang pouvait détecter la maladie, 10 ans avant que les premiers symptômes ne se développent.

Selon une étude de 2017, la concentration de bêta-amyloïde dans le liquide céphalo-rachidien d’une personne, commencerait à changer des années avant que les premiers symptômes n’apparaissent. En outre, l’étude démontre que les personnes déjà atteintes d’une déficience cognitive légère, avec une concentration anormale de peptide, sont jusqu’à 2,5 fois plus susceptibles de développer la maladie. Néanmoins, ces tests sur le liquide céphalo-rachidien à des fins de dépistage sont très coûteux. D’ailleurs, IBM a déclaré que c’était la première fois que le machine learning était utilisé dans ce domaine. Elle affirme également vouloir continuer dans cette voie en utilisant l’intelligence artificielle afin de mieux comprendre les maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.

Pour le moment, l’entreprise indique que le test est capable de prédire le risque de maladie à hauteur de 77%. Ce qui, en somme, est un bon chiffre étant donné que la technologie n’en est qu’à ses débuts. L’IA est désormais capable de détecter des maladies rares à partir d’un visage, ou encore Parkinson via des smartphones. Il n’est donc pas impossible que la maladie d’Alzheimer, ou d’autres maladies neurodégénératives, ne soient pas détectées et soignées à leur tour.