Après que Ren Zhengfei, le CEO de Huawei, ait récemment déclaré que les États-Unis n’auraient pas sa peau, la société chinoise décide d’intenter une action en justice contre le gouvernement américain. Huawei a tenté de se défendre contre les accusations portées par les États-Unis, mais il semblerait que cela ne suffise pas. C’est lors d’une conférence de presse, tenue mercredi dernier, que Huawei a fait savoir que l’interdiction d’utilisation de ses produits imposée par les agences fédérales américaines violait toutes procédures légales.

Le fondateur de la société chinoise déclarait cela il y a quelques semaines : « il n’y a aucun moyen possible pour que les États-Unis puissent nous écraser. Le monde ne peut pas se passer de nous parce que nous sommes plus avancés que nos concurrents. Même si le gouvernement américain persuade d’autres pays de ne pas travailler avec nous temporairement, nous trouverons toujours un moyen de nous en sortir ». Rappelons que ce conflit oppose indirectement la Chine et les États-Unis depuis l’arrestation de Meng Wanzhou, la CFO du groupe chinois en décembre dernier. Aujourd’hui, Huawei affirme que d’après l’article 889 de la National Defense Authorization Act, adoptée en août 2018, les sanctions imposées par les États-Unis sont inconstitutionnelles et non recevables.

Pendant la conférence de presse, Guo Ping, l’un des dirigeants de Huawei a notamment déclaré ceci : « Pendant trois décennies, nous avons maintenu un solide bilan en matière de sécurité. Huawei n’a jamais installé de puces espionnes dans ses équipements technologiques. Le gouvernement américain a qualifié nos services de menace pour son pays. Cependant, les États-Unis n’ont jamais fourni de preuves à l’appui de leurs accusations selon lesquelles Huawei représenterait une réelle menace pour la sécurité du pays. Le gouvernement américain tente par tous les moyens de salir notre image. Pire encore, il essaie de bloquer notre développement dans d’autres pays. » Après avoir nié les accusations portées par le gouvernement américain à son encontre, Huawei veut taper du poing sur la table.