La start-up britannique, créée en 2015, Revolut est connue pour avoir révolutionné la banque, et notamment l’accès trading, en créant sa plateforme sans frais où il est possible d’investir dans diverses sociétés. Cependant elle n’est pas encore lancée officiellement. Toutefois, selon une enquête menée par Wired, l’environnement de travail y est décrit comme étant toxique pour les employés.

L’application, très innovante permet de transférer de l’argent d’un compte à un autre en toute simplicité. Très utile pour les voyageurs, cette dernière leur évite de devoir passer par des banques de change, et leur permet de payer aux taux les plus bas ce qu’ils souhaitent. Avec 4 millions d’utilisateurs à travers le monde, l’entreprise aurait effectué plus de 25 milliards en 250 millions de transactions, en 3 ans. Elle est souvent comparée à N26, autre néobanque, mais venue d’Allemagne.

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Néanmoins, comme dans toutes entreprises, l’envers du décor n’est pas aussi agréable. Dans son enquête, Wired décrit une société où les employés se doivent d’être disponibles 7 jours sur 7 et 24h sur 24. De quoi frôler le burn-out. Sauf que ce n’est pas tout. En cas de performances « jugées » trop faibles, les employés peuvent être renvoyés du jour au lendemain. Ils sont également confrontés à des missions impossibles à atteindre. Raison pour laquelle la plupart d’entre eux ne resterait pas plus d’un an. Les conditions de recrutement n’étaient d’ailleurs pas des plus simples non plus. Les candidats devaient convaincre 200 personnes d’utiliser l’application, sans pour autant avoir la certitude d’être embauché à la fin. Pour sa défense, l’entreprise, qui n’a pas souhaité répondre aux questions de Wired, avait affirmé que sa culture de travail « évolue aussi vite que son business ».

Quelques jours après l’enquête, il a été révélé que Revolut aurait désactivé pendant trois mois un système qui permettait de lutter contre le blanchiment d’argent via son application. Suite à cela, une enquête avait eu lieu, mais le directeur administratif et financier avait démissionné quelque temps après, laissant cette dernière sans suite. La startup avait d’ailleurs affirmé que son départ n’avait pas de lien avec ce qui s’était passé. Les applications sont de plus en plus prises en grippe par les cybercriminels, qui se servent d’elles afin de blanchir de l’argent. Récemment, se sont Airbnb et Uber qui en avait été victime. Espérons que la solution-miracle, bien que les conditions de travail y soient des plus rudes, ne soit pas touchée. Au détriment de millions d’utilisateurs.

Droit de réponse de Revolut : « Revolut aspire à une collaboration ouverte et transparente avec tous les régulateurs . En vertu des exigences de la FCA à l’encontre de toutes les entreprises réglementées, nous ne ferons pas de commentaire sur l’enquête en cours. Nous souhaitons cependant clarifier qu’il n’y a jamais eu de défaillance dans nos contrôles des transactions financières suspectes. Il est important de noter que l’article du Telegraph a erronément confondu notre système anti-blanchiment d’argent et nos procédures de vérification .»
« Peter O’Higgins fait toujours partie de Revolut. Il a démissionné en janvier, et aura un préavis rallongé le temps de lui trouver un remplaçant, et son départ n’a rien à voir avec les récentes rumeurs.»