Cela fait maintenant plus de 5 ans qu’Edward Snowden a obtenu l’asile temporaire en Russie. Ce lanceur d’alerte qui avait fait fuiter des documents confidentiels concernant la surveillance de masse aux États-Unis en 2013 a trouvé refuge au pays des Tsars. Après une évasion digne des meilleurs films d’action, Snowden a passé plus d’un mois dans l’aéroport de Moscou avant de s’installer dans le pays. Si ces révélations avaient bouleversé les États-Unis, il semblerait qu’elles commencent à porter leurs fruits.

Le gouvernement américain pourrait mettre fin au programme de surveillance dénoncé par Snowden, d’ici la fin 2019. Dans un podcast de Lowfare, Luke Murry, le conseiller républicain du Congrès pour la sécurité nationale, a révélé que la Freedom Act qui autorise ces collectes en masse de données pourrait ne pas être renouvelée. La NSA, qui est à l’origine de ce processus, ne l’aurait pas utilisé au cours des six derniers mois. Ce qui remet grandement en cause les déclarations de l’agence, affirmant que la collecte de données est vitale pour la sécurité nationale.
Au court de l’entretien, Murry laisse entendre que les irrégularités techniques que la NSA a rencontré l’année dernière commencent à poser problème.

Si la loi a limité le nombre d’enregistrements de la NSA à quelques centaines de millions par an contre plusieurs milliards par jour dans le passé, son emprise reste énorme. En 2016, l’agence a reçu l’ordre d’enquêter sur 42 sujets, pour cela elle a eu accès à 151 millions de registres d’appels. Plus récemment, en 2017, alors que la NSA enquêtait sur 40 dossiers, l’agence a mis la main sur près de 534 millions de fichiers.