Une semaine après l’annonce officielle, la Banque Postale supporte enfin à son tour le service d’Apple : Apple Pay. Disponible en France depuis 2016, cette solution de paiement sans contact était déjà présente dans les banques HSBC et BNP Paribas. Les clients peuvent d’ores et déjà ajouter leur carte à l’application Wallet et payer avec leur iPhone, Mac, iPad ou Apple Watch sans contact.

Les deux principales particularités de ce service de paiement, ne sont nulle autre que la sécurité et la confidentialité, qui font partie intégrante des valeurs de la firme de Cupertino. En effet, lorsque l’utilisateur ajoute sa carte sur Apple Pay, aucune information de paiement n’est stockée. Ni dans le téléphone, ni dans les serveurs d’Apple, ni même chez les commerçants. Le système permet de générer un seul token par paiement, limitant ainsi tout risque de perdre de l’argent en cas de vol ou de perte de son smartphone.

Présent depuis 2015 en Europe, et plus particulièrement au Royaume-Uni, Apple Pay est même utilisé dans des églises pour récolter des fonds. Bien conscient que l’argent liquide se fait de plus en plus rare, les églises britanniques ont su s’y faire. Il est d’ailleurs également possible de payer via SMS ou Google Pay, application qui, pour rappel, est aussi disponible en France.

Cependant, Apple en tant que grand visionnaire, voit en cette solution une aubaine pour non pas récolter de l’argent, mais plutôt de l’or noir : la data. Même si, comme présenté ci-dessus, l’entreprise affirme que les données seront cryptées, rien ne nous dit que sous la pression des commerçants mécontents, elle ne les revendra pas. Comme le fait délibérément Facebook depuis de nombreuses années, en monétisant des données aux marques.

La dématérialisation des paiements est de plus en plus fréquente dans le monde. En effet, rien qu’entre 2014 et 2015, le nombre de transactions sans espèces dans le monde était estimé à 433 milliards. Rapide et efficace, les gens l’adoptent très rapidement et ne s’en détachent pas. Néanmoins, n’oublions pas que, comme dans toutes choses, il y a des dangers. Ne seraient-ont pas en train de se diriger vers un monde sans cash ?