Alors que nous apprenions il y a quelques jours que la NASA avait enfin approuvé les tests de lancement de la capsule Crew Dragon, ces derniers avaient lieu ce samedi et se sont parfaitement bien passés. SpaceX peut souffler, le décollage ainsi que l’amarrage de sa capsule se sont très bien passés. Ce premier tir officiel baptisé Demo-1, s’est déroulé depuis le pas de tir 39A du Centre Spatial Kennedy en Floride. Ce lancement du 2 mars était l’obstacle le plus important à franchir avant que SpaceX puisse envoyer de véritables astronautes humains dans la Station Spatiale Internationale.

Effectivement, le lancement de cette capsule Crew Dragon intervient alors que depuis 2011, les astronautes américains étaient dépendants des fusées russes pour s’envoler vers la Station spatiale internationale (ISS). Le test de Demo-1 avait pour objectif d’envoyer un mannequin, assis et ceinturé sur l’un des sièges de la grande capsule. «Ripley», c’est son petit nom imaginé par Elon Musk, une référence évidente à l’héroïne du film Alien, pas besoin de vous le préciser n’est-ce pas ? SpaceX est la seule entreprise à avoir remporté des contrats pour envoyer des capsules en direction de l’ISS. Les prochains essais s’effectueront avec des humains à bord de Crew Dragon.

Ce lancement a pris beaucoup de retard. La NASA a préféré prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter d’avoir à revivre les drames que furent les accidents des navettes Challenger et Columbia en 1986 et 2003, qui provoquèrent la mort de 14 astronautes. «Capture douce confirmée», ce sont les mots des ingénieurs de la NASA au moment où Crew Dragon s’est accrochée à l’ISS. Tout cela s’est passé à 400 km au-dessus de la surface terrestre, au nord de la Nouvelle Zélande au bout de 27 heures de vol.