FedEx aussi avance en matière de livraison autonome. Après Amazon et sob robot de livraison appelé « Scout », après Nuro qui annonçait en début de mois avoir levé près d’un milliard de dollars pour développer son véhicule de livraison pour commerces de proximité, après Général Motors et Door Dash, c’est au tour du géant de la livraison express d’annoncer, lui, un « robot de livraison » et des discussions sérieuses avec Wallmart, Lowe’s, Pizza Hut, etc.

Le SameDay Bot sera testé dès cette année à Memphis, la ville du Tennessee qui est aussi le berceau de FedEx. On n’y attend plus que le feu vert des autorités locales. Comme son nom l’indique, il s’agira de tenir la promesse de livraison le jour même des achats d’un client depuis le magasin jusqu’à son domicile.

Le marché du dernier kilomètre

Là encore, il s’agit de mener le combat sur le marché du dernier kilomètre, grand sujet de l’univers de la supply-chain. C’est sous ce terme que l’on désigne l’ensemble des opérations qui se mettent en place une fois que la commande du client est préparée dans l’entrepôt. Il faut alors la lui livrer au plus vite.
Et ce n’est pas si simple. On ne livre pas une commande l’une après l’autre et puis retour à l’entrepôt. Il faut pouvoir regrouper les commandes pour optimiser les déplacements d’un même véhicule, tout en respectant les promesses d’une livraison rapide, les clients détestant attendre trop longtemps qu’on leur livre leurs achats.

Le dernier kilomètre jusqu’à la maison représente 50% ou plus du total des coûts de livraison d’un e-commerçant. Aujourd’hui, aux Etats-Unis, les restaurants paient des commissions de l’ordre de 30% par commande aux entreprises de livraison tierces telles que Uber Eats, DoorDash et GrubHub.

Tout ceci explique que ce marché fasse l’objet actuellement de paris considérables de la part des investisseurs. Réduire ces coûts de livraison du dernier kilomètre est un challenge qui intéresse beaucoup de monde.

Statistique-clé

FedEx a construit sa réflexion en matière de livraison autonome sur une statistique-clé. En moyenne, plus de 60% des clients des commerçants vivent à moins de cinq kilomètres d’un magasin. FedEx s’est donc orienté, et c’est assez judicieux, vers des spécialistes inhabituels de tout petits trajets : les fauteuils roulants d’escalier et le scooter debout.

C’est en effet ce qu’a inventé Dean Kamem, le fondateur de Deka Development & Resarch Group, partenaire de FedEx dans l’opération. Ce qui donne un robot comparable à une glacière sur roues qui va donc, désormais, se promener dans les rues des villes américaines. Des caméras et des logiciels les aident à détecter et à éviter les obstacles lors de leurs déplacements sur les trottoirs et les chaussées à une vitesse maximale de 10 km/h.

En plus, il est poli

A quoi fait-on la différence entre un robot livreur et un scooter de trottoir mal élevé ? Au fait que le robot livreur dispose d’un écran sur le devant pour communiquer avec les piétons qu’il croise, selon The Verge/a>. Il dit « bonjour », ce qui est très poli et la vidéo de FedEx montre que le robot est capable de faire face à toutes les situations : rues en pente, chien à laisser passer en priorité, feu rouge auquel il faut s’arrêter, et enfant qui déboule en courant derrière un ballon. Et surtout, ce qui fait la vraie différence avec tous ceux qui ont raisonné « véhicule », lui, il sait monter une à deux marches.