Le 27 février, Boeing a dévoilé un prototype d’avion de chasse sans pilote baptisé Airpower Teaming System. L’avion multifonctions a été développé pour évoluer aux côtés d’appareils avec équipage. Il devrait effectuer un premier vol en 2020.

Différence avec un drone

La différence avec un drone ? Cet avion est conçu pour voler en formation de combat aux côtés d’appareils avec équipage.

Développé en Australie, il a bénéficié de l’équivalent de 25 millions d’euros d’aide de la part du gouvernement australien, un pays où aucun avion de combat n’a été développé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, raconte l’Usine Nouvelle . Le nouveau système peut effectuer des missions de surveillance et de reconnaissance. Et, gros avantage, il coûte beaucoup moins cher qu’un avion de chasse classique.

L’avion, baptisé Boeing Airpower Teaming System devrait voler dès 2020. Un autre intérêt qu’il représente est qu’il diminuera les risques inhérents à certaines situations de combat. Il sera ainsi capable de voler plus longtemps, de résister à plus de « g », ces forces liées à la gravitation qui s’imposent aux pilotes lors de figures telles que les virages serrés, les loopings ou autres ressources et qui sont terriblement éprouvantes pour eux. Il sera aussi capable de traiter plus d’informations à un moment donné.

Les sous-traitants de la défense investissent de plus en plus dans la technologie autonome alors que les forces armées du monde entier recherchent un moyen moins coûteux et plus sûr d’optimiser leurs ressources. Les rivaux de Boeing comme Lockheed Martin Corp et Kratos Defence and Security Solutions Inc. avancent aussi dans la mise au point  de tels avions, précise Reuters. En 2017, l’armée américaine avait ainsi révélé l’existence d’un engin similaire conçu pour agir comme un ailier sans équipage, dans le cadre du programme Loyal Wingman, qui vise à créer des jets autonomes dans le ciel en 2030.

Côté européen

Côté européen, la dernière annonce remonte au 2 octobre 2018. Elle est donc toute récente. Des tests réalisés au-dessus de la mer Baltique allemande on validé les capacité d’Airbus à faire travailler en patrouille des « essaims de drones ». L’approche, même si elle relève du même type d’objectif d’économiser des risques et d’augmenter la capacité d’attaque et de renseignements, était donc légèrement différente. Il ne s’agissait pas de faire voler un avion sans pilote au milieu des autres mais de transformer le pilote d’un avion classique en escadrille à lui tout seul.

Les russes aussi

Noter que les russes ont également annoncé ces jours-ci la mise au point d’un drone de combat de « sixième génération », dont la définition est qu’il sait mener un combat de A à Z selon Russia Beyond. Rappelons que ce média est une émanation du gouvernement russe.

Il n’en reste pas moins vrai que toute cette agitation autour des différents moyens de sa bagarrer dans le ciel sans avoir besoin d’y envoyer trop de pilotes prouve une chose : le combat aérien autonome est pour demain matin. En revanche, il y a beaucoup moins d’actualité sur l’art de protéger les civils en-dessous avec des robots autonomes ou pas.