Le laboratoire Lawrence-Berkeley basé en Californie vient de développer une sorte de microscope capable de capturer des images à l’échelle atomique. C’était déjà possible auparavant, mais ce dispositif permet de filmer à un rythme beaucoup plus rapide. Ce microscope électronique permet de mieux comprendre ce qu’il se passe à très petite échelle. Notamment en ce qui concerne les composants de batteries et de micropuces, pour aider à contrôler et surtout prévenir les dommages.

Ce capteur est actuellement le plus rapide du marché et devrait ouvrir de nouvelles portes pour la microscopie électronique. Il est capable d’enregistrer des images à l’échelle atomique, 60 fois plus rapidement que n’importe quel capteur existant. Cette prouesse technologique permet aux scientifiques de réaliser des films entiers de leurs expériences plutôt que de traiter des images uniques.

Il est important de préciser que ce capteur d’électrons fournit une énorme quantité de données, environ 4 To par minute ! Pour illustrer cette donnée, Peter Ercius, un scientifique du Molecular Foundry, qui fait partie du Berkeley Lab, a expliqué : « La quantité de données équivaut à regarder environ 60 000 films HD simultanément. »

D’après Jim Ciston, un autre scientifique du laboratoire, ce capteur permettra de se focaliser sur un électron au choix durant une expérience. Grâce à ce très grand ensemble de données, il sera possible d’effectuer des expériences virtuelles sur l’échantillon. Plus besoin de recommencer et de prendre de nouvelles données dans différentes conditions d’imagerie.

Sur le même modèle de prouesse technologique, des chercheurs de Caltech avaient réussi a capturer précisément ce qu’il y a de plus rapide dans l’univers : la lumière. Cette caméra hyperpuissante est capable de capturer 10 000 milliards d’images par seconde. Ce qui a notamment permis de comprendre comment la lumière se déplace. Hormis la curiosité de comprendre le déplacement de la lumière, cette innovation a surtout permis d’effectuer de nombreux progrès physique, en ingénierie et en médecine. Des secteurs qui dépendent fortement du comportement de la lumière.