Que serait un mois sans un scandale Facebook ? Depuis Cambridge Analytica, l’entreprise fait les gros titres et ce n’est pas prêt de s’arrêter en 2019 ! Comme le rapporte le Wall Street Journal, le réseau social disposerait de données très privées via des applications assez populaires, notamment dans le domaine de la santé. Cycle menstruel, informations de grossesse ou encore ambition d’achat d’un bien, voici le genre de données que Facebook récupère, même si les utilisateurs n’ont pas de compte sur la plateforme.

Des données récupérées, même sans compte Facebook

Des applications comme Flo Health, Realtor.com ou encore Instant Heart Rate sont concernées. Ces dernières pour obtenir des statistiques détaillées, utilisent les App Events sur Facebook, qui « désignent des actions qu’effectuent les gens lorsqu’ils utilisent » une application. Les développeurs d’applications peuvent également définir des « événements personnalisés » afin de cibler plus précisément les actions de certains utilisateurs.

Le rapport nous apprend que les utilisateurs ne savent pas forcément que leurs données sont envoyées à Facebook et qu’ils n’ont aucun moyen pour empêcher le transfert de données. Autre point, même sans être utilisateur de la plateforme, les données sont collectées. Ces dernières sont normalement anonymisées. Les applications seraient majoritairement sur iOS, mais certaines sur Android seraient également concernées.

L’annonce intervient quelques semaines après que Facebook supprime son application iOS  de collecte de données, via laquelle elle payait les utilisateurs 20 dollars par mois pour obtenir un accès illimité à leur smartphone.Une annonce qui avait engendré une petite tension entre Apple et le réseau social. Quelques jours après, on apprenait que Google disposait également d’une application de collecte de données.

La faute aux applications

Même si ce nouveau scandale implique Facebook, la société ne serait pas directement responsable. En effet, la plateforme demande aux développeurs d’application « de ne pas partager d’informations de santé, d’informations financières ou d’autres catégories d’informations sensibles. » Les applications doivent « clairement expliquer aux utilisateurs les informations qu’ils partagent avec nous et nous interdisons aux développeurs d’applications de nous envoyer des données sensibles. »
L’annonce du WSJ pourrait inciter Facebook à prendre des mesure plus concrètes et strictes envers les développeurs d’application qui collectent des données « interdites ». La société a également expliqué ne pas utiliser ces données pour les publicités et supprimer les données trop sensibles.
Une des applications, Flo Health a réagit en expliquant que l’utilisation de ces outils était « une pratique courante pour les développeurs d’applications.» L’objectif étant « d’étudier le comportement des utilisateurs pour leur fournir la meilleure expérience possible et développer un produit. »

Facebook est actuellement en négociation avec le gouvernement américain au sujet d’une amende record, suite aux divers problèmes de confidentialité soulevés durant les mois passés . Cette annonce pourrait entraîner une nouvelle amende et pourquoi pas, enfin une vraie réglementation, une sorte de code éthique autour des géants de la tech et notamment les réseaux sociaux.