En 2017, déjà, des escrocs russes se servaient de la plateforme Airbnb pour blanchir leur argent. À l’époque, il s’agissait d’un fait isolé. Cette fois-ci, il semblerait que les criminels, dans leur ensemble, aient parfaitement compris les rouages des nouvelles technologies. Le blanchiment d’argent est un élément essentiel à la prolifération de la cybercriminalité. D’ailleurs, certains de ces criminels 2.0 se servent des nouvelles plateformes pour blanchir leurs gains. Ils vont jusqu’à recruter de faux conducteurs Uber et même des spécialistes de conversion des crypto-monnaies par le biais de réseaux souterrains étranges.
Ziv Mador, directeur de l’équipe de recherche SpiderLabs de la société de cybersécurité Trustwave, a déclaré cela : « les gros titres de la cybercriminalité ont tendance à mettre l’accent sur de nouvelles variantes de logiciels malveillants ou de négligence grave, ce qui entraîne d’importantes atteintes à la protection des données. C’est le jeu du chat et de la souris, avec des chapeaux blancs qui fortifient les défenses et des chapeaux noirs qui s’adaptent au contournement ».
Inscrivez-vous à la newsletter
En vous inscrivant vous acceptez notre politique de protection des données personnelles.
Il faut savoir que les méthodes de lutte contre la cybercriminalité sont rapidement partagées et échangées sur le marché obscur du web. C’est certainement pour cette raison que des manières de les contrer se développent très rapidement. Avec, par exemple, des stratagèmes qui visent à filtrer l’argent sale par le biais de plusieurs systèmes automatisés. L’une des arnaques les plus courantes du moment : des criminels recrutent des conducteurs d’Uber, ils leur demandent de faire semblant de les emmener en voiture. Évidement, le criminel ne se présente jamais, mais utilise l’argent illicite d’une carte de crédit volée pour payer le voyage. Ensuite, le conducteur n’a plus qu’à transférer une partie de l’argent perçu. Pour AirBnb, le principe est presque identique. Les cybercriminels réservent des logements, et ne s’y présentent jamais. Les propriétaires leur envoient ensuite une part de leurs gains en contrepartie.
D’après les experts, les cybercriminels comptent autant sur la faiblesse humaine que sur la puissance technologique pour commettre leurs crimes. Ziv Mador précise cela : « ces escrocs utilisent le facteur humain pour recruter des gens qui ne sont, au départ, pas impliqués dans des opérations illégales. Malheureusement, ils en font rapidement des criminels ».