Ce n’est pas la première fois qu’un pays crée sa propre cryptomonnaie. Déjà, l’année dernière le gouvernement vénézuélien, sous l’égide de Nicolas Maduro, lançait le petro. Une initiative qui permet au pays, en pleine crise, de contourner le blocus imposé par les États-Unis. A priori, ce n’est pas cette motivation qui a conduit l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis a développé leur cryptomonnaie. Les deux pays, parmi les plus riches au monde, ont même déjà commencé à tester leur monnaie virtuelle. Le lancement d’un programme pilote les aidera à voir si la technologie de la blockchain peut vraiment permettre des transactions transparentes avec des coûts de transfert de fonds moins élevés.

L’objectif principal visé par les deux pays du golfe est de renforcer leurs relations, à la fois économiques et diplomatiques. Les saoudiens n’envisagent même pas la possibilité de rendre cette cryptomonnaie disponible à l’achat pour le grand public. Il semble que le développement d’une cryptomonnaie commune ne pourrait servir qu’à des paiements frontaliers entre les banques d’un pays et celles de l’autre.

Voici la déclaration commune des deux pays : « la monnaie virtuelle trans-frontalière sera strictement utilisée pour les banques à un stade expérimental dans le but de mieux comprendre les implications de la technologie Blockchain et de faciliter les paiements frontaliers entre nos deux pays. La monnaie virtuelle repose sur l’utilisation d’une base de données répartie entre les banques centrales et les banques participantes des deux parties. Son développement vise à protéger les intérêts des clients, à établir des normes technologiques et à évaluer les risques liés à la cybersécurité d’une telle technologie. Le projet déterminera également l’impact d’une monnaie centrale sur les politiques monétaires« .

Dans les mois qui viennent, la liste des pays ayant leur propre monnaie électronique pourrait s’allonger. La Russie, le Brésil, l’Inde, ou encore la Chine ne cachent pas leur envie de créer une cryptomonnaie qui fonctionnerait dans leurs pays. Serait-ce les prémices d’un repli sur soi massif ?