Les fake news continuent de sévir sur le gigantesque réseau social Facebook à son grand désarroi. Cette fois, c’est l’Indonésie qui est touchée, en pleine période électorale. Pour lutter contre ce phénomène, le géant du Net a créé une équipe « d’intégrité électorale » à Singapour.

Alors que Facebook avait ouvert une « cellule de crise » pour protéger les élections européennes il y a peu, il se voit déjà contraint de faire de même en Indonésie. Le pays, 4ème puissance démographique mondiale et fort d’un PIB de 1000 milliards, est ciblé par les manipulateurs de tous bords.

Le leader des réseaux sociaux a d’ores et déjà supprimé des centaines de comptes Facebook et Instagram en lien avec des organismes de fake news. Plus précisément, ce sont 207 pages, 800 comptes et 546 groupes Facebook qui ont été supprimés. Ainsi que 208 comptes Instagram. La raison invoquée pour la suppression est qu’ils ont « adopté un comportement malhonnête coordonné ».

Selon Facebook « Environ 170000 personnes ont suivi au moins une de ces pages Facebook, et plus de 65000 personnes suivaient au moins un de ces comptes Instagram ».
L’ensemble des comptes supprimés avaient un dénominateur commun : Saracen Group. Ce groupe de médias numériques a vu trois de ses membres arrêtés par la police en 2016 pour avoir diffusé du contenu inapproprié.

Facebook a déclaré au sujet de cette affaire « Nous ne voulons pas que nos services soient utilisés pour manipuler les gens ». On ne peut que comprendre les moyens qu’il met pour y parvenir quand on observe l’impact qu’on eut les fake news sur son réseau. Outre leur influence majeure sur les élections américaines, elles ont aussi causé une montée de la haine religieuse en Birmanie selon un rapport de l’ONU.

Pour lutter contre les fake news, Facebook ne fait pas que mobiliser ses effectifs. Il a aussi modifié ses produits il y’a peu, en limitant le nombre de messages pouvant être transférés sur WhatsApp et en rajoutant un onglet « qualité » sur les contenus Facebook fiables.

Désormais, il ne reste plus qu’à voir si les moyens techniques et humains mis en place se révéleront déterminants. La fin des élections européennes et indonésiennes dans les mois à venir devrait nous donner rapidement un premier constat.