Alors qu’il y a quelques mois, des chercheurs de l’Université de Washington travaillaient sur l’impression 3D d’objets connectés, avec cette nouvelle annonce, l’impression 3D pourrait vivre une petite révolution. En effet, à l’avenir quelques minutes pourraient suffire à l’impression d’un objet tridimensionnel. Une nouvelle expérimentation, menée par Timothy Scott, professeur agrégé de génie chimique à l’Université du Michigan, permettrait à un objet en 3D de s’imprimer 100 fois plus vite qu’avec les imprimantes 3D existantes aujourd’hui. Comment ça marche ? Pour faire simple, le procédé consiste à envoyer de la lumière UV à travers un bassin de résine à fond de verre. Plutôt simple, non ? Pas tant que ça.

La particularité de la résine est qu’elle absorbe très bien les longueurs d’onde de la lumière bleue et de la lumière UV. Plus le faisceau lumineux est fort, plus il pénètre loin et plus ses effets seront rapides. Les explications du professeur Scott : « nous utilisons la longueur d’onde pour empêcher la résine de se polymériser contre la fenêtre de projection. Nous pouvons aussi changer l’intensité de la longueur d’onde inhibitrice. Nous pouvons atteindre des centaines de microns confortablement, approchant ou même dépassant le millimètre, donc ça devient assez épais. Nous pouvons le faire non seulement dans tout le bassin d’expérimentation, mais nous pouvons aussi le faire uniquement sur une petite partie choisie, en modelant l’intensité que nous projetons dans la cuve ».

Pour le professeur Scott, ce procédé révolutionnaire est le premier à imprimer réellement en 3D. Les imprimantes existantes ne font que superposer des couches 2D uniques. Ce qu’il y a de nouveau dans cette expérimentation, c’est l’inhibiteur de lumière UV qui empêche non seulement la résine durcie de coller à la paroi, mais peut aussi être utilisé avec de la lumière bleue pour sculpter des surfaces 3D et des contours de résine durcie dans la cuve.

Particularité de l’invention : elle n’est pas encore brevetée, mais il ne faudrait plus traîner. En effet, les chercheurs précisent que l’équipement nécessaire à la fabrication de l’une de ces imprimantes stéréolithographiques est relativement peu sophistiqué et peu coûteux. Le groupe de recherche réfléchit actuellement à la commercialisation de cette invention.