MasterCard a été condamnée à payer une amende de 570 millions d’euros par la Commission européenne. L’entreprise américaine aurait augmenté artificiellement les coûts des paiements par carte bancaire dans l’Union européenne pour les commerçants européens se situant en dehors de leur pays d’origine. C’est le média Bloomberg qui a partagé cette information mardi 22/01.

Un des fondements de l’Union européenne est que les paiements sont facilités entre pays de l’UE, notamment concernant les frais bancaires. Or, c’est précisément ce à quoi MasterCard s’est attaquée. La société américaine aurait empêché les commerçants européens d’obtenir des taux favorables de la part des banques de l’Union se situant en dehors du pays dans lequel ils résidaient. Cette pratique est illégale depuis l’introduction de la législation européenne sur les cartes de crédit en 2015.

MasterCard savait à quoi s’attendre. La société a mis de côté la somme demandée le mois dernier. L’entreprise a obtenu une réduction de 10% de l’amende pour avoir collaboré avec l’UE. Une initiative visant sûrement à favoriser le renoncement aux batailles juridiques de la part des multinationales.

L’Union européenne n’en a pas fini avec MasterCard, et enquête d’ores et déjà sur une autre affaire où la société américaine aurait influé sur des paiements au sein de l’U.E. Elle s’interrogerait précisément sur les frais bancaires facturés aux touristes faisant des achats en Europe. Un problème qui concerne également Visa Inc. Par ailleurs, les commerçants européens s’attaquent également à MasterCard via des poursuites. Une enquête récente a révélé que les frais bancaires transfrontaliers appliqués par la société restreindraient la concurrence de manière déloyale.

MasterCard a déclaré au sujet de la décision de l’UE que cela mettait fin à une enquête sur des pratiques anciennes, et que ses pratiques commerciales actuelles n’auraient pas besoin de changer suite à l’amende.
MasterCard a initié plusieurs changements importants dans son fonctionnement dernièrement, dont une fonction extrêmement intéressante pour lutter contre la conversion des essais gratuits de services en abonnement par la mégarde de l’utilisateur. La société américaine travaillerait également sur une nouvelle méthode de paiement. Une carte bancaire dont le code serait votre empreinte digitale.