Une équipe de scientifiques allemands a découvert que le niveau de protéine dans le sang pourrait permettre de détecter la maladie d’Alzheimer 10 ans avant que les symptômes ne se développent comme le rapporte The Guardian. À travers l’étude publiée, ils expliquent que si le taux de la protéine neurofilament à chaîne légère (aussi appelée NfL) que l’on trouve dans les neurones, augmente, c’est que la maladie se développe.

Alors que plus de 10 millions de personnes sont touchés par cette maladie dans le monde, de nombreux scientifiques travaillent sur sa détection et les symptômes de cette dernière. On peut par exemple penser à une IA qui aiderait les médecins à détecter la maladie 6 ans avant le diagnostic final ou encore un traitement sonore qui pourrait soigner Alzheimer ainsi que la démence. Des technologies toujours plus pointues et qui pourraient permettre aux médecins d’anticiper les symptômes.

Un test sanguin permettrait d’observer l’évolution de la protéine

Durant l’étude, les chercheurs ont analysé les niveaux de la protéine Nfl ainsi que le liquide céphalorachidien des participants, qui « portaient une mutation génétique qui les prédisposaient à la maladie d’Alzheimer et chez 162 personnes sans cette mutation. » Ils ont ainsi remarqué que le taux augmentait avant l’apparition des symptômes et qu’il se stabilisait jusqu’à ce qu’ils apparaissent.
Les résultats sont une grande avancée et pourraient permettre aux médecins de mieux appréhender le développement d’Alzheimer chez leurs patients. De plus, le test sanguin permettrait d’évaluer l’efficacité des médicaments développés pour lutter contre la maladie. En effet, si le taux de la protéine NfL diminue au fil du temps, c’est que le traitement est efficace et que la maladie « disparaît. »

Une belle avancée pour les scientifiques

Le professeur Mathias Jucker, co-auteur de l’étude explique « nous savons que la maladie d’Alzheimer commence (dans le cerveau) une ou deux décennies avant que les symptômes ne se présentent. » Il ajoute « nous savons également que toute thérapie doit commencer 10 ans (avant les symptômes) ou même plus tôt pour qu’elle soit efficace. »
Cependant, comme toute étude cette dernière présente des limites. Cette dernière concerne uniquement les personnes « ayant une prédisposition à la maladie » ce qui représente seulement 1% des personnes atteintes. De plus, d’autres facteurs peuvent augmenter le taux de la protéine Nfl, comme par exemple la sclérose en plaques ou encore un traumatisme crânien. Ainsi chez les personnes ayant plusieurs problèmes de santé, l’analyse du taux de la protéine pourrait être une donnée faussée.