Le groupe Engie, qui participe depuis quatre années consécutives au CES de Las Vegas, mettait en valeur cette année 22 projets développés en interne ou en lien avec des startups de son écosystème. Parmi les innovations qu’il a dévoilées, l’énergéticien a notamment présenté ses services dédiés à la smart city et en particulier sa plateforme Livin’, déjà adoptée par trois villes à travers le monde, dont La Baule-Escoublac en France. Cette dernière se présente comme une solution de gestion globale qui connecte l’ensemble des infrastructures et logiciels existants afin de répondre à des problèmes multifactoriels dépassant largement les enjeux énergétiques. En cas d’accident ou d’épisode de pollution, Livin’ permet ainsi de piloter la gestion du trafic, la signalisation, le système de vidéosurveillance ou encore sur l’éclairage public.

Transition écologique et transition numérique

Cette solution de gestion illustre la réorientation stratégique du groupe Engie pour tirer parti de l’essor des villes intelligentes. Alors que sept personnes sur dix vivront dans des villes en 2050 et que les enjeux liés à la réduction de l’empreinte carbone des villes sont particulièrement cruciaux – celles-ci étant responsables de 70% des émissions de CO2 – les collectivités locales sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à travers le monde à vouloir offrir de meilleurs services à leurs usagers en devenant plus durables. Pour répondre à cet enjeu, l’énergéticien français fait évoluer ses métiers notamment dans le cadre de sa stratégie 3D : décarboner, décentraliser et digitaliser. Un grand écart opérationnel qui doit permettre à Engie, leader de l’électricité  » verte « , d’accompagner les villes à la fois dans leur transition écologique et dans leur transition numérique.
A Lyon, le groupe a ainsi transformé l’éco-quartier Lyon Confluence grâce à des bâtiments répondant aux normes basse consommation, avec une gestion durable des déchets et un réseau de transport optimisé. A Toulouse, la Smart Grid Experience, pilotée par Engie Ineo, interconnecte les installations qui consomment de l’énergie, celles qui en produisent et celles qui la stockent pour obtenir l’équilibre optimal entre production et consommation en temps réel.

S’appuyer sur l’open-innovation et les acquisitions

Pour compléter son offre de service, Engie développe les collaborations avec les startups via son fonds Engie Ventures. Le groupe mise également sur les entrées au capital ou les acquisitions de jeunes pousses prometteuses comme le spécialiste de l’analyse des données de mobilité StreetLight Data, le spécialiste français de l’internet des objets Sigfox, ou Siradel, spécialisé dans la modélisation 3D des villes. Une stratégie qui porte ses fruits, puisque c’est en s’appuyant sur cette dernière et sur sa filiale Ineo qu’Engie a remporté l’appel d’offres de la région Ile-de-France pour la réalisation de sa plateforme de données face à Capgemini et Accenture.
L’énergéticien a ainsi développé toute une gamme de solutions pour les infrastructures, les réseaux de chaleur, la vidéosurveillance ou encore l’éclairage urbain, à travers ses filiales Cofely et Ineo. En 2016, les activités du groupe liées à la smart city pesaient ainsi pour 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et pour 350 millions d’EBITDA, avec des perspectives de croissance très importantes notamment au Royaume-Uni et en Belgique. Une dynamique qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt, grâce à la multiplication des projets de villes intelligentes à travers le monde.