Ce projet se nomme « The Future Circular Collider ». Il devrait faire 100 kilomètres de circonférence, ce qui suffirait à entourer la ville de Genève par exemple. L’idée est simple : plus le collisionneur est grand, plus la vitesse des atomes à l’intérieur est rapide. Ce nouveau projet pourrait permettre aux chercheurs d’observer des particules encore méconnues et invisibles avec les technologies actuelles. Alors que IBM est désormais capable de contrôler le magnétisme d’un seul atome de cuivre, jusqu’où pourrait nous emmener ce nouveau projet ?

L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) aimerait construire le plus gros collisonneur de particules au monde. L’institut possède déjà le plus grand et plus puissant accélérateur de particules au monde, et pourtant cela ne lui suffit plus. « The Future Circular Collider » pourrait faire plus de trois fois sa taille. Celui qui existe aujourd’hui se nomme « le Grand collisionneur de hadrons » et a déjà été utilisé, par exemple, pour découvrir la particule subatomique appelée boson de Higgs en 2012. Des chercheurs sont persuadés qu’en construisant un modèle beaucoup plus grand, ils seront capables d’étudier de nouvelles particules.

Malgré tout , l’ancien « Grand collisionneur de hadrons », qui voyait le jour en 2009 pourrait toujours être utile jusqu’en 2035. Les procédures de construction sont tellement longues et les travaux tellement titanesques que le calendrier du « Future Circular Collider » devrait s’étendre sur sept décennies. Rien que la rédaction du plan conceptuel aurait pris cinq années complètes à 1 300 scientifiques.

Le but du projet pourrait se résumer à ces deux grands objectifs : mieux connaître l’anti-matière et la matière noire. Et pour cela, il n’y a pas le choix, il faut un collisionneur de cette taille. Ce tunnel géant devrait coûter 5 milliards d’euros et être opérationnel en 2050. Voici la déclaration de la directrice du CERN, Fabiola Gianotti : « je pense que les conceptions proposées pour le futur collisionneur circulaire ont le potentiel d’améliorer notre connaissance de la physique fondamentale et de faire progresser de nombreuses technologies ayant un large impact sur la société ».