Le responsable de la politique de la cybersécurité de Facebook a récemment déclaré avoir fait du ménage sur son réseau social. Plus de 500 pages gérées par des russes ont été supprimées. Elles diffusaient des fake news et payaient pour être visibles.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive, souvenez-vous de la dernière campagne présidentielle en France, la Russie diffusait déjà de fausses informations sur Emmanuel Macron. Ce n’est qu’après ces incidents que la France a voulu imaginer une loi pour canaliser les fake news. Cette fois-ci, les pages ciblaient directement les opposants de la Russie, notamment l’Ukraine, et tentaient d’influencer l’opinion avec de fausses informations.

Les pages russes n’hésitaient pas à booster les contenus de leurs pages pour les faire apparaître dans le fil d’actualité des pays baltes, en Asie centrale, dans le Caucase, en Ukraine, mais aussi en Europe. Concrètement, ces pages tentaient d’imiter des personnalités politiques ou même des mouvements politiques, dans le but d’influencer la population russe et de la faire adhérer à une idéologie bien précise.

120 000 euros, c’est la somme qu’a dépensé la Russie pour booster les fake news. Ce n’est pas tout, de nombreux évènements étaient aussi créés virtuellement. Impossible de dire si ces rassemblements ont réellement eu lieu ou non, en tout cas, plus de 1 200 personnes ont exprimé leur intérêt à y participer. L’organisation d’évènements fictifs est une technique bien connue du service cybersécurité de Facebook.

Le réseau social est persuadé que les personnes derrières ces pages sont liées au gouvernement russe. Pour Facebook, il s’agirait des médias russes RT et Sputnik qui seraient derrière les pages supprimées. Ces deux organes de propagande russes sont bien connus du réseau social. Ce n’est pas la première qu’ils étendent leurs actions aux réseaux sociaux. Cela leur permet de toucher plus de monde et peut-être de profiter de l’effet multiplicateur de ces plateformes.