Pour la treizième édition du Pwn2Own qui aura lieu du 20 au 22 mars à Vancouver, qui est dédiée à la pratique du hacking, Tesla a décidé de mettre à l’épreuve la sécurité informatique de sa Model 3. L’objectif de cette démarche sera de mettre à l’épreuve les génies du hacking afin qu’ils en décèlent d’éventuelles failles que les ingénieurs n’auraient pas repérées. Si Tesla profite de cette occasion pour évaluer son modèle, ce n’est sûrement pas pour rien. En effet, l’année dernière sa Model 3 avait été piratée et volée par des hackers qui ne possédaient que 600 dollars de matériels, pour une voiture qui en vaut 60 000.

Le Pwn2Own existe depuis 2007, et est surtout réputé pour les tentatives de piratages des navigateurs web comme Chrome, Firefox, Safari ou encore Microsoft Edge. Ce qui lui fera valoir le statut de concours de piratage le plus difficile. Cette année, dans la catégorie voiture, les participants ne seront pas déçus, puisque c’est la Model 3 de Tesla qu’ils pourront pirater et peut-être remporter, en plus d’une belle rémunération. Cependant, le but de la firme est avant tout de déceler d’éventuelles brèches que les ingénieurs n’auraient pas remarquées. Cette démarche se rapproche d’ailleurs grandement du bug bounty, qui est un programme qui permet d’identifier une faille dans un système contre une rémunération. D’ailleurs, dernièrement Blablacar avait ouvert son programme de bug bounty, afin d’offrir une qualité de service optimale à ses utilisateurs.

Tesla accorde une grande importance à la sécurité informatique, et le hack de sa Model S, piratée avec une tablette, en plus de celui de sa Model 3 citée auparavant, n’ont pas dû ravir Elon Musk, le PDG de la firme. Il déclare d’ailleurs que « nous devons nous assurer qu’un piratage de tout notre parc est fondamentalement impossible et que, si des gens sont dans la voiture, ils ont autorité sur tout ce que le véhicule fait. Si la voiture fait quelque chose d’absurde, vous pouvez appuyer sur un bouton qu’aucun logiciel ne peut outrepasser et vous assurer de prendre le contrôle du véhicule, et de couper le lien vers les serveurs ».

Visiblement, il semble que les pirates ne soient pas tous l’ennemis juré des entreprises, et pour preuve. Alors, ne combattez pas les hackers, embauchez-les !