La société chinoise ne veut prendre aucun risque dans cette nouvelle affaire. Huawei a pris la décision de renvoyer Weijing Wang, ce salarié chinois travaillant en Pologne, sur lequel des soupçons d’espionnage pesaient. Ce dernier avait été arrêté en Pologne il y a quelques jours, il a été interrogé par les autorités polonaises et a jeté son discrédit sur Huawei. Il y a quelques jours, CNN rapportait que la société a fait le choix de le licencier.

Voici ce qu’il s’est passé la semaine dernière : la Pologne a arrêté un employé chinois de Huawei ainsi qu’un ressortissant polonais. Ils sont tous les deux accusés d’espionnage au profit de la Chine. Un porte-parole des services de sécurité polonais déclarait notamment que les allégations concernaient des actions individuelles et n’étaient pas directement liées à Huawei.

Il est désormais inutile de rappeler que cet incident survient dans un contexte tendu et particulièrement compliqué pour Huawei qui est toujours, selon le Globe and Mail, accusé d’avoir violé les sanctions américaines mises en place contre l’Iran. À ce propos, la principale accusée, la CFO, Wangzhou Meng risque l’extradition vers les États-Unis. Les occidentaux sont extrêmement méfiants et surveillent de près les faits et gestes de Huawei et de ses salariés.

Le ministre de l’intérieur polonais, Joachim Brudzinski, veut prendre des mesures fortes pour marquer le coup. Il a explicitement réclamé auprès de l’Union européenne des mesures qui permettraient d’interdire la vente d’appareils fabriqués par Huawei. Sa volonté est claire : exclure Huawei des marchés européens. Il précise cela : « il y a aussi des préoccupations au sujet de Huawei au sein de l’OTAN. Il serait tout à fait logique d’avoir une position commune entre les États membres de l’UE et les membres de l’OTAN« . Joachim Brudzinski assure que la Pologne n’est pas fermée à l’idée de faire du commerce avec la Chine.