Il y a quelques semaines à peine, l’Allemagne déclarait que les soupçons formulés par les États-Unis à l’encontre d’Huawei à propos d’un potentiel espionnage n’étaient pas fondés. Et pourtant, nouveau rebondissement dans cette affaire, The Guardian rapporte que la Pologne vient d’arrêter un salarié de l’entreprise, accusé d’espionnage au profit de la Chine.

Le contexte est extrêmement tendu, notamment depuis la récente affaire qui concerne Meng Wanzhou. La Chief Financial Officer d’Huawei est accusée d’avoir violé les sanctions américaines mises en place contre l’Iran, selon le Globe and Mail. Cette nouvelle arrestation en Europe risque d’accroître les tensions entre la Chine et l’occident

Dans les faits, voici ce qu’il se passe actuellement : la Pologne a arrêté un employé chinois de Huawei ainsi qu’un ressortissant polonais. Ils sont tous les deux accusés d’espionnage au profit de la Chine. Un porte-parole des services de sécurité polonais a déclaré que les allégations concernaient des actions individuelles et n’étaient pas directement liées à Huawei. Voilà qui devrait certainement apaiser le débat.

De son côté, le renseignement américain accuse Pékin d’espionnage massif à travers Huawei. Les préoccupations de l’occident en matière de sécurité au sujet de cette société sont notamment liées à une récente loi chinoise à propos du renseignement national. Concrètement, cette loi approuvée en 2017, stipule que les organisations et les citoyens chinois doivent, conformément à la loi, soutenir, coopérer et collaborer au travail de renseignement national.

La société chinoise a déclaré cela : « nous sommes conscients de la situation et nous nous en occupons. Huawei se conforme à toutes les lois et réglementations en vigueur dans les pays où elle opère, et nous exigeons que chaque employé respecte les lois et réglementations en vigueur dans les pays où il est basé« .