En 2017, le mot fake news a été élu mot de l’année par le dictionnaire Collins. Alors que ces dernières sont de plus en plus nombreuses à être diffusées et à se propager, elles ne sont pas (forcément) partagées par les jeunes. D’après une étude récente publiée sur Science Advances, les personnes de plus de 65 ans sont celles qui les partagent le plus. En effet, elles partageraient 7 fois plus de fake news sur Facebook que les moins de 30 ans.

Alors que les réseaux sociaux s’efforcent de lutter contre la propagation de fausses informations, à l’instar de Facebook et Twitter qui par exemple avant les élections au Bangladesh ont supprimé des dizaines de comptes ayant relayé des fake news. Malgré les moyens mis en place par ces entreprises, les fakes news sont un vrai fléau, encore bien trop présent.

Peu de personnes diffusent des fake news

Les chercheurs des universités de Princeton et de New-York ont analysé des milliers de publications sur Facebook publiées avant, pendant et après les élections américaines de 2016. Ils sont arrivés à la conclusion que le fait de diffuser une fake news était une action assez rare. Dans l’étude, il n’y a que 8,5% des utilisateurs de Facebook qui ont partagé au moins un lien à partir d’un site diffusant des fake news. Cependant, le fait d’en partager serait lié à l’âge. Les seniors ayant plus de difficultés avec les outils du numérique. L’étude précise qu’ils n’auraient pas les compétences nécessaires « pour déterminer de manière concrète la fiabilité des news en ligne. » Dans le détail, les utilisateurs âgés de 65 ans et plus ont partagé deux fois plus d’articles faux que les 45-65 ans et ainsi 7 fois plus que les personnes entre 18 et 29 ans.

En ce qui concerne les convictions politiques, les Républicains (18%) ont partagé plus de fake news en comparaison aux Démocrates (- de 4%).

Ces informations au sujet de l’âge des personnes susceptibles de partager des fake news sont donc une clé pour les réseaux sociaux, qui pourraient développer des outils plus efficaces pour lutter contre leur diffusion. On peut par exemple penser à un accompagnement des personnes âgées dans l’utilisation de ces plateformes, mais également à des outils visuels affirmant qu’il s’agit d’un site de confiance ou non.