La startup sud-coréenne Yolk a reçu un prix de l’innovation 2019 pour sa vache solaire. Fruit d’un partenariat avec une école kenyane, elle pourrait permettre à terme d’encourager fortement la scolarisation des enfants africains. Ceci tout en augmentant l’accès à l’électricité pour les parents. Ce sont les journalistes de l’Africa Times qui nous rapportent cette information.

Le « solar cow project » se repose en fait sur une station de recharge en forme de vache exploitant l’énergie solaire pour faire le plein d’énergie. Cette construction, fortement saluée à Las Vegas, pourrait renforcer la scolarisation en Afrique de manière ludique pour les enfants. L’idée est dans un premier temps d’en installer dans les écoles africaines. Ensuite, les écoliers recevront tous une batterie portable en forme de bouteille de lait, la « Power Milk ». En arrivant à l’école, ils la brancheront à la vache solaire, et elle se rechargera ensuite tout la journée. Ils pourront ainsi repartir de l’école avec une batterie pleine d’énergie.

Une bouteille de lait qui ferait fureur

Selon les chercheurs de la startup, « ces Power Milk ont une capacité suffisante pour répondre à la plupart des besoins en électricité d’un ménage moyen : charger les portables, alimenter une lampe de poche, une radio, ou d’autres gadgets ». Par conséquent, en envoyant leurs enfants à l’école, les familles pourront économiser jusqu’à 20% de leur revenu mensuel moyen, toujours selon l’équipe de Yolk.

Cette innovation est d’autant plus utile qu’il est très compliqué de se recharger en énergie dans certaines zones rurales d’Afrique. Dans l’école kenyane de Pokot, qui a servi de base pour le projet, la vache solaire a permis d’économiser entre quatre et six heures de trajet quotidien jusqu’à la station de recharge. La mise en place du « solar cow project » aurait donc un double bénéfice. D’un côté, elle permettrait aux familles africaines d’accéder de façon plus simple et moins onéreuse à l’énergie. De l’autre, elle les inciterait plus que jamais à envoyer leurs enfants à l’école, ce qui entraînerait une baisse du travail des enfants et leur donnerait plus de chances de progresser dans la vie.

Cette innovation a pu avoir un peu de résonance via une émission sur France Inter, on espère donc du fond du coeur que certaines entreprises encourageront son déploiement. On imagine que la vache qui rit ou Milka pourrait s’offrir une très bonne image via un mécénat impliquant ces vaches 2.0.

Quoi qu’il en soit, il est très positif de voir à quel point certaines sociétés s’impliquent pour soutenir les écoles des pays en voie de développement. En février 2018, Tesla avait par exemple installé des Powerwalls pour ventiler les écoles de Tahiti.