Durant le mois de décembre, un compte Twitter a partagé des centaines de documents électroniques volés à des partis politiques allemands. Des informations sensibles qui ont même concerné la chancelière Angela Merkel. Étonnamment, l’affaire n’a été médiatisée qu’au début du mois de janvier 2019, avec l’annonce de l’ouverture d’une enquête par la BSI (Office fédéral de la sécurité des technologies de l’information). C’est dans ce cadre qu’un jeune homme de 19 ans, Jan S, a été arrêté dans la ville de Heilbronn, dans le sud-ouest de l’Allemagne.

Au domicile du jeune homme, ce sont les contenus des poubelles ainsi que tout le matériel informatique qui ont été saisi. Ce fameux Jan S décline toute responsabilité dans le piratage des partis politiques allemands. Cependant, il a assuré connaitre le hacker derrière le pseudonyme Orbit, qui, lui, revendique le vol de données. En effet, il a dit sur Twitter qu’ils étaient en contact depuis plusieurs années via une messagerie cryptée. De plus, Orbit lui aurait envoyé un email juste après la publication des données, précisant également qu’il comptait détruire son ordinateur afin de ne pas être tracé. Enfin, Jan S a dit aux enquêteurs que depuis, Orbit aurait supprimé son profil sur la messagerie. Arrêté, il a été interrogé pendant « plusieurs heures » a-t-il précisé à la chaîne ARD. Pour l’instant, il est considéré comme un témoin, et non comme un complice.

Ce lundi 7 janvier, le ministre de l’intérieur Horst Seehofer doit rencontrer les directeurs de l’office fédéral de police criminelle allemande, de même que la BSI. L’objectif est de faire le point sur l’avancée de l’enquête sur ce qui sonne comme la plus grande violation de sécurité de l’histoire du pays. Il souhaite également savoir quand la BSI a été mise au courant de l’affaire, après qu’elle ait considéré une des fuites comme un incident isolé, alors qu’il s’agissait d’un piratage bien plus vaste.