Décidément, les révélations sur Facebook et sa politique de protection des données calamiteuses pleuvent ces derniers jours. Hier, le New York Times nous apprenait que le géant des réseaux sociaux avait donné à Spotify et à Netflix un accès direct aux messages privés des utilisateurs. Aujourd’hui, c’est le média allemand Mobilsicher qui détaille la façon dont certaines applications comme Tinder, MigraineBuddy et d’autres, partagent les données de leurs utilisateurs avec Facebook lorsqu’ils sont liés par une connexion commune.

Le lien entre Facebook et les applications concernées va se faire au moment où vous faites le choix de vous connecter avec Facebook plutôt que de créer un énième compte sur une énième application. Le soucis c’est que ce raccourci a un coût qui n’a jamais été précisé par Facebook. Le rapport constate et précise que des informations personnelles étaient collectées à partir des applications via le SDK (Software Development Kit) de Facebook. Les informations collectées peuvent inclure les adresses IP, l’application utilisée, le type d’appareil et les identifiants publicitaires uniques des utilisateurs, informations qui sont transférées dès qu’un utilisateur ouvre l’application.

La société Mobilsicher est en mesure d’affirmer que tant que vous vous êtes connecté à Facebook sur votre appareil mobile au moins une fois – que ce soit via un navigateur ou via l’application Facebook – le réseau social est capable de relier votre identifiant publicitaire à votre profil, ce qui explique les publicités extrêmement ciblées que vous recevez peut-être.

Une capture d'écran de l'application officielle du Parti conservateur en Allemagne, CDU, qui montre l'identifiant publicitaire unique d'un utilisateur. Ces informations sont transmises à Facebook. Crédit : Mobilsicher.

Une capture d’écran de l’application officielle du Parti conservateur en Allemagne, CDU, qui montre l’identifiant publicitaire unique d’un utilisateur. Ces informations sont transmises à Facebook. Crédit : Mobilsicher.

Une infraction de plus de la part de Facebook. En 2018 et avec l’affaire Cambridge Analytica, le réseau social bat tous les records et cette affaire permet de rappeler une fois de plus à quel point les utilisateurs ont peu de contrôle sur leurs données personnelles et sur ce que Facebook (ou d’autres) en fait.