Le journaliste de Forbes, Thomas Brewster, a effectué un test afin de découvrir si une tête imprimée en 3D pouvait déverrouiller son smartphone. Il a réalisé son expérience en se basant sur quatre modèles Android et un iPhone X. Résultat : mauvaise nouvelle pour les utilisateurs Android. Ces smartphones ne font pas la différence entre un vrai et un faux visage. En outre, la fiabilité quant à la construction d’objets via une imprimante 3D est très élevée, notons qu’elle peut également réaliser des maisons solides en seulement 24h et bien d’autres choses.
Il faut savoir que les constructeurs de mobiles se basent sur la rapidité pour favoriser l’ergonomie. En effet, lorsqu’un utilisateur déverrouille son smartphone une dizaine de fois par jour, l’utilisation d’un code est vite dépassée. C’est pour cela que des systèmes comme l’empreinte digitale ou la reconnaissance faciale ont été mises au point. Toutefois, comme dans ce cas précis, il peut être facile pour un pirate d’user d’une imprimante 3D pour déverrouiller votre smartphone.
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D’ailleurs, la biométrie (vos empreintes digitales et votre visage) n’est pas protégée par le cinquième amendement aux États-Unis. Ce qui insinue que la police peut très bien vous obliger à déverrouiller votre téléphone en faisant appuyer de force sur le capteur ou mettre votre smartphone près de votre visage. Par ailleurs, rien ne les empêche non plus d’utiliser une imprimante 3D pour reconstituer votre visage et l’utiliser comme bon leur semble. Orin Kerr, professeur à la faculté de droit de l’USC Gould a déclaré que « juridiquement ce n’est pas totalement différent de l’utilisation des empreintes digitales qui permettent de déverrouiller un téléphone » il ajoute que « le gouvernement doit obtenir l’information biométrique de déverrouillage d’une manière ou d’une autre ». Jake Laperruque, avocat au Projet sur la Surveillance Gouvernementale a déclaré que, bien que cette technique était tout à fait faisable, elle n’était pas la plus pratique ou la plus rentable pour accéder aux données. Il ajoute également que « la grande menace, c’est surtout qu’un système où n’importe qui (policiers ou criminels) peut s’introduire en tenant simplement un visage contre lui est un système avec de sérieuses limites de sécurité ».
Enfin, nous pouvons constater qu’il est réellement facile pour la police d’obtenir nos informations biométriques au quotidien. Ce qui est peut être quelque peu inquiétant en soit.