C’est lors de la réunion du G7 cette semaine que la nouvelle a émergé. Comme le rapporte MIT Technology Review, la France et le Canada veulent s’unir afin de créer un groupe d’experts internationaux à même de mettre en lumière les dangers inhérents à l’intelligence artificielle. De par ses connaissances, cette organisation aurait également pour objectif de donner des conseils politiques vis-à-vis des IA aux gouvernements.

C’est un projet de longue date qui a un peu plus pris forme par les propos de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État français au numérique, et Justin Trudeau, premier ministre canadien. En effet, l’idée d’un conseil avait déjà germée dans les esprits d’Emmanuel Macron et Justin Trudeau depuis plusieurs mois. Car comme le souligne ce dernier, pour devenir un leader mondial de l’IA, il faut également réfléchir aux questions d’éthique qui découlent de son développement.

Certains gouvernements, comme ceux de la Chine et des États-Unis, s’en servent déjà pour développer d’impressionnantes armes autonomes et technologies de surveillance, et c’est précisément cela que cette alliance francophone veut encadrer. À juste titre, puisque même les plus grands leaders privés de l’IA ont tiré la sonnette d’alarme à ce sujet l’année dernière. Néanmoins, c’est bien tous les gouvernements qui sont invités à s’investir dans ce conseil. A priori, cela semble en plutôt bon chemin, Mounir Mahjoubi a annoncé que plusieurs pays du G7 et de l’UE auraient déjà montré leur intérêt.

Afin d’atteindre ses objectifs de conseils politiques et éthiques, le groupe produira de nombreux rapports et évaluations à la demande des États qui l’intégreront. Il aura également la charge de repérer les lacunes dans les différents projets d’intelligence artificielle de la communauté internationale, tout en s’assurant de la qualité du partage des informations en son sein. Le groupe s’intéressera tout particulièrement au développement de l’IA et à son impact dans la recherche, le développement de l’économie, le respect des droits humains et la stabilité de la vie collective, et, enfin, à ses conséquences sur la géopolitique et la diversité culturelle. Notons néanmoins que ses missions pourront s’élargir au fil du temps.

Malgré leur léger retard vis-à-vis de grands pays comme la Chine (par exemple), la France et le Canada restent des acteurs à prendre très au sérieux en ce qui concerne l’IA. Comme le rappelle le MIT Technology Review, un grand nombre de sommités ont été formées par leurs soins, et ils investissent des fonds considérables. En ce qui concerne la France, c’est un plan à près de 1,5 milliard d’euros qui a été lancé pour le développement de l’intelligence artificielle cette année.