Déjà, il y a quelques jours, les USA mettaient en garde les pays alliés contre l’utilisation d’équipements Huawei. Cette dirigeante du groupe Huawei est accusée d’avoir violé les sanctions américaines mises en place contre l’Iran, selon le Globe and Mail. Meng Wanzhou est la Chief Financial Officer de cette société spécialisée dans la fabrication de smartphones. Elle a été arrêtée à Vancouver au Canada samedi dernier sur l’ordre de forces de police américaines. La CFO risque l’extradition vers les États-Unis. Ce qui est marquant dans cette arrestation, c’est son caractère très médiatique.

Meng est la fille de Ren Zhengfei, fondateur et actuel PDG de Huawei. Il s’agit d’un ancien ingénieur de l’Armée populaire de libération du peuple. Il semblerait que des liens entre le Parti Communiste chinois et Huawei existent et aient même accentué les soupçons des services de renseignement américains, qui pesaient sur l’entreprise.

Meng Wanzhou est aussi vice-présidente du conseil d’administration de Huawei. Voici ce que déclare un porte-parole de la société : « nous n’avons reçu que très peu d’informations concernant les accusations et nous n’avons pas connaissance d’actes répréhensibles de la part de Mme Meng. Huawei est persuadé que les systèmes juridiques canadiens et américains arriveront à une conclusion juste pour faire la lumière sur les accusations qui pèsent sur Meng Wanzhou ».

Une audience de libération sous caution de Meng est prévue pour aujourd’hui. Nous n’en savons pas beaucoup plus car Meng Wanzhou avait demandé une interdiction de publication. Le porte-parole du ministère n’a donc pas pu en dire davantage. Nous savons que des soupçons contre Huawei existent depuis plusieurs années. Une enquête avait été lancée en avril dernier pour déterminer si oui ou non, Huawei avait violé les sanctions contre l’Iran.