Ce nouveau fauteuil roulant motorisé, inventé par Intel et l’entreprise brésilienne Hoobox Robotics, serait capable de se déplacer en fonction des réactions du faciès de son utilisateur, mais également grâce à l’intelligence artificielle. Plus précisément, le projet nommé Wheelie 7, pourrait permettre aux personnes à mobilité réduite de se déplacer via leurs expressions faciales, allant du haussement de sourcils à la langue tirée.

À ce jour, les fauteuils roulants motorisés sont presque uniquement contrôlables via des joysticks, qui sont des manettes que l’utilisateur manipule avec sa main. L’exception résidait dans le fait que plus récemment, ils avaient pu être guidés via des capteurs placés sur le corps de la personne. Cependant, l’intelligence artificielle a élargit les possibilités et nous démontre une fois encore qu’elle peut être utilisée dans bien des domaines.

Wheelie apprend automatiquement les expressions que son utilisateur veut utiliser pour se déplacer. D’ailleurs, pour cela, aucune formation spéciale n’est requise, tout est dans la simplicité. En effet, par le biais d’une application, un aide-soignant ou un membre de la famille peut assigner les expressions faciales qu’il veut. Que ce soit un sourire pour avancer, tirer la langue pour s’arrêter ou bien faire un sourire en coin sur la droite pour aller à droite, Wheelie s’adapte. Par ailleurs, tout cela est possible grâce à une combinaison de logiciels de reconnaissance faciale, de capteurs, et d’une caméra Intel 3-D RealSense qui est disposée en face de la personne handicapée. De plus, Wheelie est doté d’un algorithme d’intelligence artificielle qui capture en temps réel les données sur le visage et les retranscrits ensuite sur un écran connecté à l’application. Le PDG et cofondateur de Hoobox Robotics, Paulo Pinheiro a déclaré qu’en moyenne, Wheelie était capable de se déplacer près de 4 heures sur une distance de 700 mètres par jour, rotations comprises. De plus, il indique qu’il est compatible avec 95% des fauteuils roulants motorisés existants et qu’il s’installe en environ 7 minutes.

Ce n’est pas la première fois qu’Intel fait une collaboration pour développer des fauteuils roulants connectés. En effet, en 2014, l’entreprise avait travaillé conjointement avec Stephen Hawking pour réaliser un fauteuil qui captait les données physiques des personnes à mobilité réduite. Il y a donc un réel intérêt de la part d’Intel à subvenir aux besoins des personnes à mobilité réduite, qui plus que n’importe qui, ont besoin de bénéficier d’aide pour améliorer leur quotidien.

Pour le moment, le prototype a été testé sur 60 personnes, dont la plupart souffrent de tétraplégie, de sclérose latérale amyotrophique, ou encore de handicaps liés à l’âge. Par ailleurs, lors de la journée internationale des personnes handicapées, Hoobox Robotics prévoit de proposer des réductions sur Wheelie d’environ 300 dollars. Elles s’adresseront à peu près à 400 personnes. Anne Bethke, responsable de l’intelligence artificielle chez Intel a déclaré que « aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées, il est important de reconnaître comment la technologie peut aider les gens à retrouver leur mobilité et le contrôle de leur vie ».