Pour la société de marketing politique Cambridge Analytica, l’habit fait le moine. L’entreprise ne s’est donc pas contentée d’user des données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook, elle a aussi établi un profilage vestimentaire. C’est Christopher Wylie, lanceur d’alerte de l’affaire Cambridge Analytica qui a dévoilé ce nouveau pan des stratégies mises en place pour favoriser notamment l’élection de Donald Trump.

Lors d’une conférence organisée en Grande-Bretagne par le site web de l’industrie de la mode The Business of Fashion, l’ex-salarié s’est donc étendu sur les techniques utilisées par son ancien employeur. Il a d’abord expliqué que les goûts vestimentaires étaient un critère clé pour Cambridge Analytica, dont la tâche consistait à établir et vendre des profils d’électeurs tirés des données Facebook. Les ‘données vestimentaires’ des utilisateurs avaient donc été inclues dans l’algorithme.

Pour ce faire, une matrice avait été mise au point afin d’illustrer les corrélations entre plusieurs slogans de marque de mode comme Nike, Armani ou Louis Vuitton. Cinq traits de personnalité comme « l’ouverture, la conscience, l’extravagance, la gentillesse ou le dévouement » ont également été définis. Il est donc apparu après cette étude que Wrangler ou L.L.Bean étaient des marques particulièrement prisées des électeurs conservateurs. Plus susceptibles donc de voter pour le candidat Trump.

Christopher Wylie a conclu son argumentation par ces propos: « La différence entre Facebook et la NSA est simple, mais profonde. Les cibles de la NSA sont des extrémistes, des espions étrangers … sur Facebook, vous êtes la cible. » Les révélations sur la sulfureuse société de publication stratégique n’en finissent donc plus. Elles entrainent d’ailleurs depuis des mois, des conséquences pour le réseau social Facebook de Mark Zuckerberg.

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