WhatsApp a du mal à faire rester ses leaders. Les cadres de la plateforme de messagerie quittent le navire. Neeraj Arora, CBO (Chief Business Officer) était l’un des premiers employés de la startup et a récemment déclaré qu’il souhaitait « prendre un long congé pour se ressourcer et passer du temps en famille ». TechCrunch précise que ce départ intervient seulement six mois après que Jan Koum, co-fondateur de WhatsApp n’ait quitté son poste. Cela fait beaucoup et il semblerait que la main mise de Facebook joue un rôle important dans ces départs successifs.

Un petit retour en arrière s’impose, Facebook a acquis WhatsApp pour 19 milliards de dollars en 2014 et s’est surtout engagé à permettre au géant de la messagerie de continuer à fonctionner indépendamment sous la direction de l’ancien CEO, Brian Acton. Au moment de son départ, Neeraj Arora a tenu à remercier Acton et Koum, les deux co-fondateurs de WhatsApp. Il a précisé qu’il était « profondément redevable » envers ses deux mentors.

WhatsApp n’est pas la seule à être dans la tourmente, l’autre filiale de Facebook, Instagram est aussi en période de transition après que son fondateur soit également parti. D’après certaines sources, notamment le New York Times, ces départs successifs seraient liés à des querelles directement entre les ex fondateurs de WhatsApp et d’Instagram et Mark Zuckerberg. Cela serait dû à la volonté très forte de Zuckerberg de vouloir affirmer de plus en plus son contrôle sur Instagram et sur WhatsApp, bouleversant ses dirigeants.

« De nos jours, les entreprises savent absolument tout de vous, vos amis, vos intérêts, vos déplacements et elles utilisent tout cela pour proposer des publicités sans arrêt. Rappelez-vous, simplement que quand il s’agit de publicité, c’est vous, l’utilisateur, qui êtes le produit. » Voici ce qu’avait déclaré Koum, co-fondateur de WhatsApp au moment de son départ. D’après lui, Facebook ne respecte plus du tout (ou n’a d’ailleurs tout simplement jamais respecté) la vie privée de ses utilisateurs. Le départ d’Arora prouve une fois de plus que Facebook est entré dans une nouvelle ère, dans laquelle la stratégie d’acquisition de l’entreprise risque d’être sérieusement compromise à long terme.