Comme un air de Black Mirror… L’ensemble des chinois aura d’ici deux petites années une note évaluant son bon ou mauvais comportement. Fonctionnant sur un principe de bonus et de malus, ce système de « crédit social » avait été annoncé il y a quelques temps déjà. Il doit permettre de rendre les citoyens « meilleurs« , selon les critères du parti communiste chinois au pouvoir. Plusieurs villes ont déjà entamé la mise en place de ce procédé. C’est le cas de Pékin et ses 22 000 000 de citoyens devant faire partis des prochains notés.

Les conséquences d’une mauvaise notation sont assez concrètes. Dans le cas d’une note négative, cela peut aller d’une interdiction de prêt bancaire, ou d’accès à un logement social, à limiter l’accès à des transports en commun. Le gouvernement a ainsi empêché les « citoyens malhonnêtes » de prendre au total 11 millions de vols et 4 millions de trajets de train, selon un communiqué. Dans le cas de citoyens possédant une note positive, ce système donnerait une sorte de statut VIP.

Ainsi, dans un document publié ce lundi par le gouvernement municipal de Pékin, les intentions sont clairement déclarées. « Nous allons améliorer le système de liste noire de crédit, divulguer publiquement les archives des entreprises et des personnes indignes de confiance », selon ce communiqué. Les autorités chinoises, pourront faire appel aux multiples images de caméras de reconnaissances faciales qui centralisent des millions de données, concernant les comportements de chaque citoyen. Fini de traverser au feu rouge. Terminé de ne pas ramasser les excréments de son chien. Fini les retards de paiement de votre dernière facture. Que de progrès…

Au grands pays les grands moyens pourrait-on dire. Cependant, ce système a montré sa première faiblesse. Il a récemment confondu la femme d’affaires la plus en vue de Chine sur une publicité au dos d’un bus. Ainsi l’intelligence de reconnaissance faciale a déclaré qu’elle avait traversé au feu rouge. Le gouvernement a par la suite pointé du doigt ce comportement avant de se rendre compte de l’erreur commise.

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