Cette nouvelle, relayée par le média The Verge, est tombée ce mercredi 21 novembre. Facebook ne paiera pas l’amende du Royaume-Uni pour son incapacité à protéger les données des utilisateurs. En effet, le géant des réseaux sociaux a fait appel de sa condamnation. Il estime que la sanction émise par l’ICO (le CNIL anglais) est injustifiée.

Facebook remet en cause le tord dont ont été victimes ses utilisateurs anglais

L’avocat de Facebook, Anna Benckert, a déclaré que l’amende de l’ICO n’était plus justifiée, car le gendarme britannique n’aurait aucune preuve que les usagers anglais aient bien partagés leurs données avec la société Cambridge Analytica. Par conséquent, ce dernier ne serait pas en mesure de prouver qu’un préjudice majeur leur a été infligé en termes de non respect de la confidentialité des données. L’avocate a d’ailleurs ajouté que si Facebook était vraiment condamné, cela pourrait menacer les principes de base du partage d’informations sur internet. En effet, les gens ne pourraient par exemple plus partager un post sans l’accord explicite de l’auteur selon la représentante du leader des réseaux sociaux.

Zuckerberg joue avec le feu

Lors de l’émission de la sanction, l’ICO avait prouvé à l’aide d’une app’ tierce qu’il était tout à fait possible pour un concepteur d’applications Facebook de récupérer les données d’un utilisateur sans son accord explicite. Ceci représentant un danger important pour la confidentialité des données. De plus, il parait inimaginable qu’avec les millions de données personnelles ayant fuitées dans l’affaire Cambridge Analytica, aucun utilisateur britannique n’ait été concerné. Par conséquent, à l’heure où Mark Zuckerberg refuse déjà d’être auditionné par le Royaume-Uni et sept autres parlements sur la façon dont sa société traite les données personnelles, ce refus d’accepter la sanction risque fort d’envenimer encore davantage les relations entre le réseau social et les gouvernements. Hors, cela pourrait bien finir par lui couter très cher à l’avenir, tant nombre d’acteurs rêveraient d’un protectionnisme leur permettant de prendre sa place.