24h après leur arrestation au Japon, nous ne savons toujours pas où se trouvent Carlos Ghosn et son représentant Greg Kelly. Nous l’apprenions hier, les deux protagonistes risquent la prison suite aux accusations révélées par Nissan en conférence de presse. Mais voilà, comme l’écrit le média Bloomberg, d’autres révélations ont surgi aujourd’hui. Nissan Motor Co, l’une des trois sociétés du plus grand groupe automobile du monde, aurait payé des « sommes énormes » pour les résidences de Ghosn dans quatre villes. Paris, Beyrouth, Rio de Janeiro et Amsterdam. Les différentes acquisitions de biens immobiliers n’étaient pas justifiées par le business réalisé, d’après la chaîne d’informations japonaise NHK.

Ce n’est pas une surprise, l’action de Nissan a clôturé en baisse de 5,5 % à Tokyo, la plus forte baisse en une journée depuis novembre 2016. C’est le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, qui a formulé ces accusations. Il a d’ailleurs refusé de donner plus de détails à ce propos. Le conseil d’administration de Renault SA, dont Ghosn est le président, doit se réunir d’urgence mardi soir, heure de Paris. Pourquoi Nissan aurait payé des résidences à Carlos Ghosn en dehors du Japon ? Et surtout, pourquoi ne pas l’avoir précisé hier lors de la conférence de presse ?

D’après une autre source, Carlos Ghosn aurait aussi facturé à Nissan des dépenses de vacances personnelles s’élevant à plus de 100 000 $. Nissan n’a pas souhaité répondre à la presse pour apporter plus de précisions sur les différents chefs d’accusation. Et si le renvoi de Carlos Ghosn était un coup d’État savamment orchestré par Hiroto Saikawa ? La question lui a été posée lundi soir, il a évidement nié cette éventualité. Le rapporteur de cette affaire serait un cadre juriste chez Nissan, encore non identifié à ce jour. De nombreux points méritent d’être éclaircis.