La reine de la pop music, Taylor Swift, a annoncé lundi un nouveau contrat d’enregistrement avec Republic Records d’Universal Music Group. Elle quitte donc son label de longue date, Big Machine Records, avec lequel elle s’est fait connaitre. La négociation de son contrat, devrait entre autres lui donner un plus grand contrôle sur ses futures productions musicales, en étant pleinement propriétaire des droits d’auteur. Ce contrat augmente par la même occasion les rémunérations des artistes, dont la musique est diffusée sur la plateforme Spotify.

La chanteuse américaine a ainsi négocié avec le label américain que si ce dernier vend tout ou partie des actions Spotify qu’il possède. La firme américaine devra reverser une partie de cet argent à chaque artiste qui le représente. Et ce, sans la compter dans les avances qui sont faites aux artistes, avant leurs sorties d’albums ou les tournées qu’ils effectuent.

Universal Music détient aujourd’hui une participation de 3,5 % dans Spotify, estimée à 850 millions de dollars. Le label n’a encore vendu à ce jour aucune de ses actions, au contraire d’autres maisons de disques tout aussi réputées. Ces dernières n’ont d’ailleurs pas reversé de manière totalement équitable les gains de ces ventes. Sony a ainsi vendu environ la moitié de sa participation comprise aux alentours de 5,7 % dans Spotify, pour 768 millions de dollars. Warner Brothers a vendu quant à elle, 75 % des actions qu’elle possédait pour un montant de 504 millions de dollars. On comprend donc le combat de Taylor Swift pour une meilleure redistribution de ces sommes aux artistes, à la vue des montants juteux que cela représente.

Pour rappel, Spotify, avec plus de 83 millions d’abonnés payants est le service de streaming musical payant, le plus populaire au monde. La plateforme est aussi très décriée pour les rémunérations qu’elle accorde aux artistes. On notera aussi, selon un rapport de la Fédération internationale de l’industrie phonographique, daté de 2018, que les services de streaming en ligne tels que Spotify et Apple Music sont devenus la source de revenus la plus importante de l’industrie du disque. Dépassant ainsi pour la première fois, les ventes physiques de CD et les téléchargements numériques.