Les cyberattaques sont de plus en plus fréquentes et le gouvernement britannique ne semble pas être totalement au point concernant ces menaces constantes qui peuvent agir à n’importe quel moment, par ailleurs, un membre du parlement britannique a déclaré que « le niveau de supervision ministérielle du Royaume-Uni dans ce domaine est « totalement inadéquat »».

Suite à ce manque de sécurité, les membres du parlement exhortent donc la première ministre britannique, Theresa May, à nommer un ministre de la cybersécurité afin de prendre en charge la sécurité du pays. Par ailleurs, tout autant que les États-Unis, les Pays-Bas et le Canada, le Royaume-Uni a conscience de ce que la Russie est capable de faire pour arriver à ses fins. De plus, dans ce cas précis, ce sont les élections qui sont potentiellement visées. D’ailleurs, les États-Unis ont préparé une cyberattaque pour contrer la Russie lors des élections de mi-mandat.

Cependant, pour les parlementaires, ce sont les infrastructures dites critiques (CNI) qui sont le plus en danger. Ces infrastructures sont vitales pour le bon fonctionnement de la société mais aussi pour l’économie, leurs compromissions pourraient avoir de grandes répercussions sur la sécurité nationale anglaise, notamment ce qui concerne l’eau, l’énergie, la santé, la finance, l’alimentation et d’autres encore.

De plus, le Royaume-Uni a créé en 2016 le Centre national de cybersécurité. Toutefois, il semblerait que, bien que fier de sa création en tant qu’autorité technique nationale, les attentes « dépassent les ressources mises à dispositions ». L’ancienne secrétaire des affaires étrangères Margaret Beckett, qui est à présent la présidente du comité mixte de la sécurité nationale, a déclaré que « trop souvent dans le passé, le Royaume-Uni a été mal préparé pour faire face aux risques émergents. Le gouvernement devrait faire preuve de franchise quant à notre vulnérabilité et mobiliser un soutien en faveur de mesures adaptées à la gravité de la menace sur notre infrastructure nationale essentielle ».

Par ailleurs, le directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information de France, Guillaume Poupard, avait déclaré qu’il fallait prioriser la protection des CNI sur toute l’Europe, il déclare que « la distribution d’énergie n’est pas un sujet local. Un problème qui survient à un bout de la plaque continentale aura des conséquences une seconde après à l’autre bout de la chaîne. La coupure de deux ou trois lignes à haute tension aurait des conséquences en cascade. »