Carlos Ghosn, le PDG respecté pour avoir su guider Nissan dans les moments difficiles et connu pour avoir dirigé l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, a été arrêté au Japon. Le Monde précise qu’il pourrait probablement être bientôt licencié par Nissan. C’est dans un communiqué de presse extra-ordinaire que Nissan a déclaré qu’une enquête interne avait révélé que Ghosn et le directeur Greg Kelly ont commis des actes d’inconduite importants, comme l’utilisation personnelle des biens de l’entreprise. Les deux dirigeants auraient également omis de déclarer leurs revenus réels sur une période de cinq ans. Il s’agirait notamment d’un oubli de 44 millions de dollars pour Ghosn.

L’alliance automobile représente l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde et l’État français détient toujours 15% du capital de Renault. C’est pour cette raison qu’Emmanuel Macron a estimé qu’il était nécessaire que la France fasse une déclaration à ce propos. Le Prédisent de la République a déclaré que « la France resterait extrêmement vigilante sur la stabilité de Renault et son avenir au sein de l’alliance ». Macron posait récemment avec Carlos Ghosn au Mondial de l’Automobile de Paris.

Le PDG a d’abord eu l’image du sauveur, malgré des fermetures d’usines et les suppressions de milliers d’emplois, il a su bâtir sa réputation quand Nissan est redevenu rentable. Le groupe est devenu le premier constructeur automobile à proposer une voiture électrique à destination du grand public avec la « Nissan Leaf ». De son côté, Renault est de loin le premier vendeur de véhicules électriques en Europe. Qui ne connaît pas « Zoe » ?

Le nouveau PDG de Nissan, Hiroto Saikawa demandera au conseil d’administration de retirer rapidement Ghosn de son poste de président non exécutif du groupe. H. Saikawa a déclaré qu’il coopérerait pleinement avec le bureau du procureur général japonais. Une affaire qui a choqué le Japon. Le pays respectait énormément Carlos Ghosn.