Des ingénieurs d’Autodesk et de Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, ont mis au point un nouvel atterrisseur composé d’un design qui le rendrait beaucoup plus léger que les autres atterrisseurs existants à ce jour.

Autodesk a présenté hier, lors d’une conférence à Las Vegas, son nouveau projet d’atterrisseur qui pourrait ressembler à une araignée, du fait qu’elle possède des pattes, ou du moins quatre. Par ailleurs, après avoir évalué le projet avec la NASA, les deux sociétés se sont mises d’accord pour fonder une équipe mixte de cinq ingénieurs d’Autodesk et de cinq ingénieurs de la NASA, de manière à optimiser la conception de l’atterrisseur. Toutefois, le projet n’ira pour le moment pas dans l’espace mais pourrait cependant donner des pistes de développement.

De plus, la NASA, commence à réfléchir sur différents moyens d’aller sur des astres lointains comme Europe et Encelade, les lunes de Jupiter et Saturne, qui pourraient potentiellement abriter des océans sous leurs croûtes de glace. Par ailleurs, ces deux planètes, pourraient éventuellement accueillir la vie. D’ailleurs, la NASA a récemment confirmé la présence de glace sur la Lune, ce qui veut dire qu’elle pourrait elle aussi être potentiellement habitable.

Actuellement, cette collaboration est surtout expérimentale pour Autodesk. Car en effet, l’entreprise a dû répondre à un objectif posé par la NASA : trouver le moyen de réduire le poids d’un atterrisseur. Evidemment, envoyer des atterrisseurs dans l’espace coûte cher, et d’autant plus s’ils sont lourds. Par ailleurs, diminuer le poids permet de placer d’autres éléments tels que des capteurs afin de recueillir le plus de données possible, qui seront par la suite très précieuses pour les scientifiques. A l’origine, Autodesk avait proposé une solution qui diminuait le poids des atterrisseurs de 10% mais cela ne suffisait pas à la NASA. Mark Davis, directeur de la recherche industrielle d’Autodesk a déclaré « si nous pouvions livrer des outils logiciels qui leur permettraient d’améliorer les performances de 30 % ou plus, alors nous avions leur attention ». À ce jour le module pèse environ 80 kilos, soit 35% de moins que les atterrisseurs déjà existants de la NASA, ce qui est une belle progression.

Par ailleurs, le module mesure environ 2,30 mètres de large pour 1m de hauteur et se diviserait en trois pièces : une structure interne qui comporterait les instruments de mesure, un châssis en aluminium et ses quatre « pattes ». De plus, toutes les pièces en aluminium sont issues d’une impression 3D. Cet atterrisseur s’appuie sur des intelligences artificielles afin d’explorer différentes solutions à partir de certaines données et contraintes que les développeurs fourniront préalablement.

Les projets avancent plus vite que jamais chez la NASA. Elle s’est récemment associé à un entrepreneur russo-israélien pour une mission privée sur Encelade, afin de découvrir s’il y avait de la vie sur la lune glacée de Saturne. Par ailleurs, ce n’est pas tout, la NASA a également découvert en juin 2018, des molécules organiques sur Mars. Néanmoins, toutes ces recherches ont besoin de temps avant de voir leur véracité prouvée.