D’après TechCrunch, Facebook a décidé de permettre aux régulateurs français de pénétrer le système Facebook pour permettre de mieux lutter contre les discours de haine en ligne et vérifier que le géant modère bel et bien les contenus.

À partir de janvier prochain, l’administration française convoquera en effet une équipe de hauts fonctionnaires chez Facebook pendant environ six mois pour vérifier la bonne volonté du géant de Mountain View et déterminer si les vérifications des discours racistes, sexistes ou incitant à la haine peuvent être améliorées. Emmanuel Macron a nommé ceci la « réglementation intelligente« , qu’il compte étendre à d’autres grands groupes tels que Google ou Amazon. Ce dernier avait en effet rencontré de manière assez informelle Mark Zuckerberg en mai dernier lors du Sommet Tech for Good où les pourparlers avaient été entamés.

Délicat de savoir cependant si cette équipe d’experts aura accès à des données sensibles telles que les fonctionnalités de l’algorithme Facebook. Le gouvernement français veut plus exactement examiner la modération basée sur des algorithmes, qui identifient et suppriment automatiquement les publications potentiellement offensantes, ainsi que la modération humaine gérée par un grand nombre de personnes.

Nick Clegg, ancien Vice-Premier ministre britannique, responsable des affaires internationales et de la communication chez Facebook, a déclaré dans un communiqué  « le meilleur moyen de garantir que toute réglementation est intelligente et fonctionne pour les citoyens est que les gouvernements, les régulateurs et les entreprises travaillent ensemble pour apprendre les uns des autres et explorer des idées. »

Contrairement à l’Allemagne qui promeut le respect de la vie privée, la vision de Macron est toute autre : « inclusion, confiance et coopération. »