Début octobre, la société Waymo, filiale de Google travaillant sur les voitures autonomes annonçait avoir parcouru plus de 15 millions de kilomètres avec ses véhicules. Un chiffre impressionnant et qui a probablement permis à l’entreprise d’obtenir l’autorisation de tester ses véhicules autonomes en Californie, sur les routes publiques. Mais ce 6 novembre, le CEO de Waymo, John Krafcik a annoncé que l’un des véhicules avait causé un accident, près du siège d’Alphabet à Moutain View. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le véhicule « n’y est pour rien », la faute revient au conducteur de la voiture.

On apprend ainsi que le conducteur du véhicule a repris la main sur la conduite autonome, lorsqu’un véhicule situé à sa gauche s’est déporté sur la même voie. Le conducteur a ainsi eu le réflexe de diriger son véhicule sur la voie de droite. Le problème est qu’en réagissant aussi vite, le conducteur n’a pas vu le motocycliste qui « venait de passer de derrière notre véhicule sur la voie de droite pour nous doubler. » Conséquence : le véhicule de Waymo est entré en collision avec la moto et le conducteur de la moto s’est retrouvé à l’hôpital. 

Le fondateur de l’entreprise explique ainsi «  nous regrettons qu’un membre de la communauté ait été blessé dans une collision avec l’une de nos voitures. Nous reconnaissons l’impact que cela peut avoir sur la confiance de la communauté. Nous respectons les normes les plus strictes et nous travaillons toujours à améliorer et à perfectionner notre programme de tests. » Il ajoute et précise que les conducteurs à bord des véhicules « suivent une formation rigoureuse qui comprend des cours de conduite, y compris des conseils pour réagir à des scénarios rapides sur la route. Cependant, certaines situations posent encore problème aux conducteurs humains. »

Pour terminer la conclusion du PDG est très simple « notre examen de cet incident a confirmé que notre technologie aurait pu éviter la collision en prenant des mesures plus sûres », sous-entendant ainsi que la faute revient uniquement au conducteur et non au système de conduite autonome. Ce n’est pas la première fois qu’un véhicule de l’entreprise est impliqué dans un accident, en mai dernier cela avait déjà été le cas. De plus, en comparaison avec les accidents mortels de Tesla ou Uber, Waymo tente de rassurer et de minimiser les faits, tout en essayant de vanter les mérites de sa technologie. Cet accident est au final l’occasion pour Waymo de prouver que sa technologie doit réellement être testée et acceptée sur les routes, afin d’accélérer le développent des véhicules autonomes et éviter de possibles accidents.