C’est un chiffre incroyable, mais les voitures et les avions (entre-autres) ne sont pas les seules menaces pour l’environnement. Dans un article publié ce lundi dans la prestigieuse revue Nature, des chercheurs de l’université de Hawaï ont démontré que la consommation électrique liée au bitcoin pourrait à elle seule augmenter la température de deux degrés d’ici 2048.

Une consommation électrique plus que gourmande

Les transactions en bitcoin consomment énormément d’énergie, ainsi, une seule d’entre elles consommerait autant qu’un ménage américain sur une semaine selon une étude Mother Jones. En effet, elles nécessitent aux ordinateurs responsables de la sécurité des échanges de faire tourner de puissants logiciels, ce qui les fait surchauffer et consommer des tonnes d’énergie, et donc indirectement émettre de grandes quantités de CO2.

Le bitcoin pour tous, le danger majeur

« La préoccupation environnementale liée à l’utilisation du Bitcoin provient de la grande empreinte carbone d’une si petite part des transactions mondiales sans espèces et de la possibilité d’une utilisation plus large avec les technologies actuelles » disait l’équipe de chercheurs. Il est vrai qu’en l’état actuel des choses, la consommation électrique liée au bitcoin est déjà impressionnante. Sur l’année 2017, elle représentait à peu près 30,25 TWh, ce qui est l’équivalent de la consommation électrique sur une année d’un pays comme le Maroc. Et cette consommation a forcément des répercussions en termes d’émissions de c02. Par conséquent, si l’utilisation du bitcoin continue de croître de façon exponentielle, et que les nombreux experts soutenant ses mérites réussissent à en faire un élément incontournable de la transaction dématérialisée, nous nous dirigerions vers un monde à la consommation énergétique folle. Les scientifiques prévoient ainsi qu’il pourrait créer une demande en électricité suffisamment importante pour entrainer une hausse de la température planétaire de deux degrés à lui seul en quelques décennies.

Où en est-il à l’heure actuelle ?

Pour le moment, à peu près 7% des habitants d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest utiliseraient le bitcoin selon un sondage Les Echos. Il est utilisé dans 0,03 % des transactions e-commerciales, mais les leaders tels que Amazon ou eBay ne l’acceptent pas encore. C’est d’ailleurs son principal problème, il est souvent compliqué de s’en servir pour payer, et peu de gens comprennent vraiment ses mécaniques. De plus, les cybercriminels réussissent régulièrement à voler de l’argent sous cette devise, et enfin, il est facile de le perdre. En 2017, les utilisateurs du bitcoin avaient perdu l’accès à 30 milliards de dollars au total. Un frein à sa croissance exponentielle ? Probablement.