Acquisition record chez IBM. L’entreprise a annoncé dans un communiqué le rachat Red Hat, numéro un de l’open source, pour 34 milliards de dollars. Il s’agit du rachat le plus coûteux pour IBM et de la troisième plus importante acquisition dans le secteur des nouvelles technologies outre atlantique.

Avec cette acquisition, IBM souhaite continuer à développer sa présence sur le marché très lucratif du cloud. À l’image de Microsoft, qui, grâce à une stratégie tournée sur cette activité vient de réaliser de très bon résultats financiers. « Le rachat de Red Hat est un tournant. Cela change tout à propos du marché du cloud […] IBM va devenir le premier fournisseur mondial du cloud hybride, » affirme Ginni Rometty, la PDG de l’entreprise. Selon IBM, son chiffre d’affaires, sa marge brut, et son taux de profitabilité devraient augmenter cette année suite à ce rachat.

Toutes ces attentes expliquent la somme astronomique déboursée par IBM. La société a acquis la totalité des actions de Red Hat pour 190 dollars par action, alors que celles-ci tournaient autour de 116 dollars à la fermeture de la bourse de New York vendredi. Une jolie prime pour les actionnaires.

Il faut rappeler que Red Hat n’est autre que le premier fournisseur au monde de logiciels libres, qui a donné naissance notamment au très connu système d’exploitation Linux. Cette société rachetée donc à prix d’or, basée en Caroline du Nord aux États Unis, emploie plus de 12 000 personnes. Présente dans pas moins d’une trentaine de pays, et de part sa renommée, Red Hat a réalisé un chiffre d’affaires de 2,9 milliards de dollars à la clôture de son exercice 2017, représentant un boom de plus de 21% sur son activité précédente. La guerre entre les multinationales de l’informatique fait donc rage, et par ce rachat pharaonique, IBM remporte une belle bataille face à Amazon et Microsoft. Un conflit sur le cloud va naître, en marge d’une course à la data. Ces deux éléments pourraient-ils être liés ?