Le Partnership on AI (PAI) vise à garantir que l’intelligence artificielle est appliquée de manière sûre et qu’elle a une utilité sociale. Depuis quelques jours, Baidu devient le tout premier membre chinois à rejoindre le PAI. La société est souvent considérée comme le « Google chinois ». Valorisée à 86 milliards de dollars, la société se développe sur des domaines similaires à ceux de son homologue américain puisqu’on retrouve des projets d’enceintes connectées, d’intelligence artificielle, ou encore de voiture autonome. La Chine devrait devenir leader mondial de l’IA dans les années à venir, il semblait logique qu’elle fasse partie de ce partenariat.

Terah Lyons, CEO de PAI, a déclaré à TheVerge que le partenariat ne pourrait pas atteindre ses objectifs sans « avoir la perspicacité des principaux acteurs mondiaux de l’IA. La Chine a clairement l’ambition de devenir leader mondial de l’IA d’ici 2030 et investit massivement dans cet objectif. Comment pourrions-nous avoir une vision globale et une conversation sur le développement de l’IA si la Chine ne siège pas à la table des négociations ? ». Sage décision des USA, ils veulent mutualiser les forces. Mais cela ne s’annonce pas si simple.

C’est une bonne nouvelle en apparence, mais quand on creuse un peu, ça se complique. Il faut prendre en compte la différence d’approche entre les entreprises occidentales et chinoises. On pense naturellement à la protection des utilisateurs et à la collecte des données. La Chine a déployé des mesures liées à la reconnaissance faciale pour créer un vaste réseau de surveillance dans son pays. Elle se sert de l’IA pour réaliser cela. Il risque d’y avoir des contradictions à ce niveau étant donné que le PAI vise à « protéger les citoyens et faire le bien ». La CEO ajoute que « nous observons des perceptions divergentes à propos de l’utilisation de l’IA. Tout notre travail sera de surmonter ces obstacles et d’y arriver ensemble ».