Alors qu’on vous expliquait récemment comment les IA avaient permis d’identifier des maladies oculaires ou encore l’Alzheimer, elles ont lancé entre-temps de nouvelles avancées. Grâce aux travaux des chercheurs de l’Université de Zurich, il semble désormais possible de se faire diagnostiquer la maladie de Parkinson grâce à son smartphone et le travail des IA. Une révolution quand on connait l’importance d’un diagnostic très précoce pour combattre cette maladie.

Un travail de collecte de données…

Pour réaliser leur diagnostic, les chercheurs ont exploité une base de données qui avait analysé 1 853 personnes souffrant de la maladie de Parkinson. Cela leur a permis d’avoir une idée de la condition physique et des antécédents médicaux liés à la maladie. Ils ont ensuite conçu un test qui permet de savoir si l’état du patient correspond aux données récoltées. Il fonctionne en 4 étapes :
– Un test de déplacement, où l’utilisateur doit faire un trajet et revenir sur ses pas. Le téléphone, présent dans la poche, sert alors de balise ;
– Une analyse des capacités vocales à l’aide du micro ;
– Une analyse du doigté où l’utilisateur doit appuyer dans un certain ordre sur deux boutons tactiles ;
– Enfin, un dernier test sur les capacités mémorielles, ou la personne doit se souvenir de l’ordre de diffusion d’un ensemble d’images.

Complété par des algorithmes

Les données sont ensuite traitées par deux modèles prédictifs. Une IA spécialisée dans les capacités physiques (voix, marche, doigté), et une autre spécialisée dans la mémoire à court terme. Elles analysent les différences vis à vis de ce qui doit être normal. Elles sont ensuite traitées dans un dernier algorithme. Cet algorithme, le EAM (Evidence Agrégation Model), génère le diagnostic final du patient.

Des résultats extrêmement efficaces…

Le résultat est très probant. Le diagnostic aurait permis d’identifier la maladie de Parkinson avec 85% d’efficacité ! De plus, un algorithme supplémentaire a été conçu afin de souligner les points les plus potentiellement révélateurs de la maladie.
Ainsi, si le test n’est pas utilisé pour diagnostiquer la maladie, il pourra faire gagner du temps aux spécialistes. Par exemple, si le risque majeur chez un patient est le tremblement des doigts, le médecin pourra se concentrer sur les maladies causant des symptômes similaires. De cette manière, il pourra supprimer les fausses pistes.

… mais pas 100% fiables

Le test a été conçu en incluant notamment des diagnostics de professionnels de la maladie de Parkinson dans la base de données. Des diagnostics qui sont connus pour être inexacts dans presque un quart des cas … Ce qui pourrait impacter sur la qualité des résultats. Ensuite, puisque le test est réalisé en dehors de la surveillance d’un professionnel, des évènements extérieurs pourraient perturber la récolte des données. Cela n’empêche pas les chercheurs d’être convaincu de l’efficacité de leur projet.
Qui peut donc savoir si demain, votre smartphone ne sera pas votre médecin ?