C’est aux États-Unis que cela se passe. Le 4 octobre, le ministère de la Justice a annoncé de nombreuses poursuites pénales à l’encontre de sept agents appartenant aux services de renseignement russes. Dans les chefs d’accusation, nous retrouvons : le piratage informatique, du blanchiment d’argent et des vols d’identités. Des accusations qui remontent à 2014, après les Jeux Olympiques de Sochi en Russie. Les hackers auraient diffusé les informations personnelles de plusieurs personnalités de l’anti-dopage et de 250 athlètes.

Il semblerait que les sept accusés soient des membres de l’agence de renseignement de la Fédération de Russie (GRU) hébergée au sein de la direction du renseignement de l’armée russe. Le procureur général, Jeff Sessions a déclaré que « les campagnes de piratage informatique et de désinformation parrainées par l’État représentent une menace sérieuse pour la sécurité américaine et pour notre société. Par ces poursuites pénales, le ministère de la Justice entend bien se défendre contre elles ».

L’objectif des hackers ? Saper le plaidoyer des organisations anti-dopage suite aux révélations accusant la Russie. Le géant de l’Est est accusé d’avoir facilité, et potentiellement organisé des opérations de dopage pour ses athlètes.

Les pirates ont pu accéder aux profils médicaux de certains athlètes. Ces informations ont ensuite été diffusées sur les réseaux sociaux. Ils voulaient attirer l’attention des médias sur des révélations qui auraient pu permettre d’éclipser les accusations de dopage planant sur la Russie.

Ils s’en sont notamment pris au médaillé d’or Mo Farah. L’équipe de piratage avait obtenu l’accès à son « identité biologique ». Et donc, à ses données sanguines qui permettent de surveiller un potentiel dopage. Ils ont ensuite procédé à la publication de l’ensemble de son profil sur les réseaux sociaux pour l’accuser de dopage et détourner les médias de la Russie. L’acte d’accusation précise que les pirates ont parlé à 186 journalistes pour amplifier la diffusion de leur message.